L’homme qui inventait le monde, un scénario intéressant

Scénario : Rodolphe
Dessin : Marchal
Éditeur : Casterman
Sortie : 16 avril 2021
Genre : Science-fiction

Rodolphe et Bertrand Marchal, les coauteurs de Leo sur Amazonie et Namibia nous reviennent avec L’homme qui inventait le monde, un récit de science-fiction inventif qui apporte quelque chose de nouveau au genre tout en restant assez classique dans sa mise en scène.

La Terre fait face à une terrible menace extraterrestre, et la guerre qui fait rage dans l’espace semble perdue. Engagé sur le front, le capitaine John Bowman, navigateur d’exception, est victime d’un incident qui le fait entrer en contact avec une mystérieuse matière noire. Rapatrié et placé en quarantaine, il fait l’objet d’une surveillance constante et se retrouve en proie à des cauchemars récurrents. Épuisé, il décide de s’évader et découvre que l’entité avec laquelle il a été en contact l’a doté d’étranges pouvoirs. Il se pourrait même que ses pouvoir puissent bouleverser le cours de la guerre et… sauver l’humanité !

De vieilles recettes et quelques nouveautés

Afin de construire un scénario qui tient la route, Rodolphe a misé pour la charpente de celui-ci sur des éléments récurrents de la science-fiction tels que la guerre galactique, les trous noirs, une civilisation technologiquement avancée, la présence d’androïdes. Mais là où certains se seraient contentés de ces éléments pour bâtir un récit lambda, il a eu la bonne idée de doter son héros de pouvoirs qui s’écartent de ceux des superhéros classiques. Distillées à petite dose jusqu’à l’apothéose finale, les différentes parties de l’intrigue s’imbriquent de manière naturelle pour proposer un récit fluide aux lecteurs. Le seul reproche que l’on pourrait faire au scénariste est que tout se déroule de manière un peu trop simple et linéaire, les héros ne rencontrant qu’une très faible résistance.

Graphiquement, les amateurs des séries précitées retrouveront la même patte graphique et la même gamme au niveau des couleurs, rien qui ne devrait les étonner dès lors.

L’homme qui inventait le monde a le grand mérite de renouveler le genre grâce à quelques idées scénaristiques novatrices et de nombreux lecteurs devraient donc être agréablement surpris par cet album. On peut lui reprocher une certaine linéarité et un style graphique qui n’évolue pas beaucoup par rapport à d’autres séries, mais dans l’ensemble, le lecteur passera un agréable moment de lecture avec cet album.