Versailles of the Dead – Vol.2, un deuxième tome décevant

Scénario : Kumiko Suekane
Dessin : Kumiko Suekane
Éditeur : Kana
Sortie : 17 mai 2019
Genre : manga, seinen

Tandis que les morts-vivants rôdent et de se répandent un peu partout en France, une fausse Marie-Antoinette continue d’intriguer et d’inquiéter les membres de la cour du Roi. Alors que les zombies semblent être à la recherche de pierres précieuses, des figures de l’ombre commencent à émerger et ourdissent un complot encore assez flou.

Il est assez difficile de résumer plus en détails l’intrigue de ce second tome de Versailles of the Dead, tant il s’égare dans différentes pistes narratives, et s’éloigne de plus en plus de la ligne que semblait tracer un premier tome pourtant intéressant. Si, visuellement, Kumiko Suekane continue d’impressionner par son trait dynamique, force est de constater qu’elle n’a pas les mêmes facilités en tant que scénariste.

Ce qui est le plus décevant ici est de ne pas retrouver ce qui nous semblait faire l’esprit et donner le ton d’un premier tome qui nous avait séduit. Là où l’accent était mis – dans le premier tome – sur les personnages les plus intéressants, donc a fortiori sur des pistes narratives qui l’étaient également, ce second livre préfère dériver sur des personnages secondaires beaucoup plus consensuels de héros de caricature.

De plus, le recours à d’autres figures emblématiques de l’Histoire de France commence sérieusement à ressembler à une course incontrôlée à la référence qui frise de plus en plus le n’importe quoi, à l’instar des apparitions grotesques de Napoléon et de Jeanne d’Arc. La dernière partie du tome, consacrée à cette dernière, est particulièrement inutile et absconse.

Vu l’impressionnante chute de qualité entre le premier et le second tome, la suspension d’édition de la série – plus de nouvelle publication depuis début 2018 – devient un peu plus compréhensible. Espérons tout de même pouvoir un jour lire la suite de cette série bien inégale, suite qui lui permettra peut-être de remonter la pente.