« Vampire et damnation », étudiante en vampirologie recherche spécimen pour études et plus si affinités

Titre : Vampire et damnation
Autrice : Laura Collins
Editions : Alter Real
Date de parution : 13 mars 2024
Genre : Urban fantasy

Ah les vampires ! En voilà un mythe qui a fait couler beaucoup d’encre. De Bram Stoker à Anne Rice, en passant par Charlaine Harris, on ne cesse de fantasmer sur ces non-morts dotés de pouvoirs surnaturels dont le plus populaire : une aura prédatrice et sensuelle.

Il faut dire que même si la littérature contemporaine s’est largement repue du mythe de l’immortalité, la légende du vampire garde sa popularité auprès des foules et on serait bien en mal de les en dissuader. Laura Collins nous propose son interprétation de ces mystérieuses créatures aux dents longues, dans un univers d’Urban fantasy très convaincant.

Miroir, mon beau miroir, suis-je saine d’esprit ?

Tout le monde le sait, les vampires n’existent plus. Ils ont été éradiqués lors de la Révolution française. Ce qui n’empêche pas Candice de continuer à cauchemarder sur cette étrange rencontre faite lors de ses 13 ans. Pour exorciser ses souvenirs d’enfance, elle se donne à corps perdu dans ses études d’archéologie et, au grand dam de sa mère, c’est en vampirologie qu’elle se spécialise.

Lors d’une fouille dans une ancienne bâtisse, son attention est attirée par un sarcophage à l’allure étrange et singulière. Elle ne pouvait pas imaginer qu’en le touchant, elle libèrerait dans le monde son dangereux occupant. Sa surprise atteint son paroxysme lorsque ce dernier prend contact avec elle afin qu’elle devienne son professeur dans ce nouveau monde. Un siècle s’est écoulé depuis que le ténébreux vampire a arpenté les ruelles des villes pour la dernière fois. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le monde qu’il avait connu était définitivement mort. Une seule et unique chose restait pourtant vivace : sa soif de vengeance.

Immortel oui, mais barbant non !

C’est avec beaucoup de fraicheur et de légèreté que Laura Collins nous guide à travers son monde. Pour une fois, le mythe du vampire ne s’embarrasse pas de légendes, de malédictions ou de prédestination. C’est presque avec une certaine volupté que l’on aborde les pages du roman. L’histoire se lit très facilement et l’échange entre les personnages se déguste comme des petites gourmandises. Toutefois, et c’est en cela que le récit devient intéressant, certaines finalités ne nous étaient pas venues à l’esprit. Du plaisir de lecture donc mais aussi quelques surprises.

Concernant le worldbuilding, un débat animé a souvent lieu au sein des communautés d’adeptes de fantasy. Ce dernier est souvent considéré comme une nécessité dans les œuvres. Notre avis est plus mitigé. Il est indéniable que l’existence d’œuvres complexes possédant un worldbuilding très travaillé est toujours réjouissante. Toutefois, il ne doit pas devenir un critère d’appréciation ultime. Une œuvre de fantasy peut totalement être plaisante sans cet aspect.

Certaines histoires possèdent des ressorts narratifs complexes, politiques, géopolitiques et c’est très bien, on les adore. D’autres histoires, cependant, sont faites pour nous entourer et nous faire passer un bon moment. Elles sont faites pour nous plonger dans leurs bras réconfortants et nous permettre de souffler et de rire. Vampire et damnation fait partie de cette deuxième catégorie.

Cet ouvrage charme par son ton exubérant et aventureux. Il conquiert par ses surprises et sa romance. Il est parfait pour ceux qui aiment s’échapper sans craindre la chute ou l’apocalypse. Enfin, il ravira les lecteurs avides d’hémoglobine et de créatures ténébreuses.

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