« Une affaire italienne », polar sur fond de guerre froide

Titre : Une affaire italienne
Auteur : Carlo Lucarelli
Editions : Métailié
Date de parution : 18 février 2021
Genre : policier

Chroniqueur, scénariste et dramaturge italien, Carlo Lucarelli a publié de nombreux romans, dont les best-sellers Misteri d’Italia et Nuovi Misteri d’Italia, enquêtes sur des faits divers non résolus. Avec Une affaire italienne, il nous plonge dans l’Italie des années 50, entre frivolités du festival de San Remo et violences sourdes de la guerre froide.

Dans une Bologne sous la neige, quelques jours avant Noël 1953, la très belle épouse d’un professeur universitaire est retrouvée noyée dans une baignoire. Pour découvrir ce qui s’est passé, la police a besoin d’un vrai limier et fait appel au commissaire De Luca, policier de renom pendant la période fasciste et qui avait été mis sur la touche depuis cinq ans. Mais malgré les pistes, les traces et les indices qui s’offrent à De Luca, rien n’est ce qu’il paraît. Épaulé par un jeune policier censé l’aider (ou l’espionner), séduit par une très jeune chanteuse de jazz avec un passé de partisane, le commissaire se retrouve au milieu d’une affaire ambiguë et dangereuse qui l’obligera à s’immiscer dans les coulisses des guerres politiques et du milieu musical et mondain de la ville.

Lire Une affaire italienne, c’est se plonger dans l’Italie des années 50, partagée entre une envie d’oublier la guerre en embrassant la société de consommation et les conflits entre les deux formations politiques de l’après-guerre, la démocratie chrétienne et le parti communiste italien, le tout sur fond de guerre froide. Dans cette atmosphère particulière, on suit avec intérêt les rivalités entre services et les coups fourrés justifiés par la crainte de la menace communiste, tout en appréciant la description faite par Carlo Lucarelli du Bologne des années 50, ses clubs et ses restaurants typiques.

D’une lecture fluide et très bien documenté, agrémenté de coupures de journaux de l’époque pour nous plonger dans l’ambiance, le récit plaira aux amateurs de polar politique et de romans d’espionnage.