The Flash (Saison 5), super héros de père en fille

The Flash
(Saison 5)
de Greg Berlanti et Andrew Kreisberg
Science-Fiction, Action
Avec Grant Gustin, Candice Patton, Danielle Panabaker
Sorti le 11 décembre 2019 en DVD et Blu-Ray

Après une quatrième saison en demi-teinte, The Flash est de retour avec une saison 5 explorant un peu plus l’histoire de Barry Allen.

Dans cette nouvelle salve d’épisodes, Barry et Iris rencontreront leur fille, Nora, venue du futur. Également dotée de super pouvoirs, celle-ci combat le crime en 2049 sous le pseudonyme de XS. Incapable de retourner dans son monde, elle aidera son père à affronter le terrible Cicara, seul ennemi du Flash à n’avoir jamais été démasqué.

Si, pour la saison dernière, nous soulignions l’arrivée bienvenue d’un méchant plus original que les éternels Speedsters, la saison 5 suivra cette même dynamique. Ainsi, à l’instar du Penseur, Cicada sera présenté sous la forme d’un homme rongé par ses pouvoirs. Désireux d’éradiquer tous les métahumains, il se heurtera sans arrêt à la Team Flash !

Le choix visant à faire de Cicada l’antagoniste principal de la saison 5 constitue la première erreur de ce nouvel arc narratif. Relativement peu menaçant, on comprendra mal comment il aura su échapper au héros durant toutes ces années. Pas spécialement puissant, brillant ou rapide, il se soustraira constamment à la justice grâce à des concours de circonstances hasardeux et tirés du chapeau d’un magicien. À plus forte raison, le twist le concernant à partir du dix-septième épisode paraîtra relativement fragile et incohérent.

Ainsi toute cette nouvelle saison repose sur de fragiles fondations. Le tout sera souligné par des intrigues parallèles pas toujours très inspirées, comme la volonté de Cisco de se débarrasser de ses pouvoirs (une fois de plus) ou le rapport unissant Nora à Eobard Thawne. On sent en fait que les scénaristes ont un cahier des charges rempli de retournements en tout genre et d’une grosse touche mélodramatique. Seront ainsi explorés les déchirements internes de toute une série de protagonistes sans que cela apporte quoi que ce soit à l’intrigue. Dans certains cas, le sempiternel couplet du « Je ne sais pas si je peux encore te faire confiance » sera utilisé en contradiction avec la nature même des relations unissant les personnages.

Mais en dehors de cela, cette nouvelle saison de The Flash reste relativement fidèle à ses prédécesseurs en terme de ce qu’elle a à offrir, et le spectateur sera relativement peu dépaysé. Ainsi, pour qui est sensible à cet univers, cette saison se laissera apprécier – bien qu’on ne la regardera probablement que d’un œil distrait. Malgré ses défauts, The Flash reste probablement la série la plus solide et divertissante de l’univers initié par Greg Berlanti.

En toute fin de saison, un ultime twist annonçant le crossover Crisis on Infinite Earths (actuellement en cours de diffusion aux États-Unis) viendra redistribuer les cartes, laissant imaginer de nombreux changements pour la suite de cet univers qui, s’il souffre de nombreuses faiblesses, aura tout de même porté à l’écran quantité de personnages DC Comics qui n’auraient peut-être jamais eu droit à une adaptation live dans d’autres circonstances. Sans compter la formidable volonté de la part de la production d’honorer l’héritage cinématographique de la société d’édition. En témoigne le deuxième épisode de Crisis on Infinite Earths diffusé ce lundi aux États-Unis et dans lequel Brandon Routh aura eu le privilège de réenfiler le collant de Superman, treize ans après le Superman Returns de Bryan Singer !

En somme, une saison « passerelle » pour les aventures de The Flash, faisant le lien entre une saison 4 capable de se renouveler sur plusieurs points et une saison 6 que l’on imagine bien différente de ce qui aura précédé…