Salvaje, fin réussie pour le diptyque de l’Indien blanc

Dessin : Ralph Meyer
Scénario : Xavier Dorison
Edition : Dargaud
Sortie : 27 août 2021
Genre : Aventure, Western

Après avoir clôturé le premier cycle des aventures de Jonas Crow, Xavier Dorison et Ralph Meyer relançaient en 2019 un nouveau cycle avec L’indien blanc. Avec Salvaje, les auteurs referment ce violent diptyque de la meilleure des manières.

Dans L’Indien blanc, Sid Beauchamp était chargé par Joséphine Barclay de retrouver la dépouille de son fils, Caleb, réduit en esclavage par les Apaches et enterré au cœur des terres interdites d’Arizona. Une version de l’histoire démentie par les faits, Caleb s’étant rallié à la cause du peuple Apache. De retour avec le cadavre de Caleb, Salvaje et Chato, l’enfant né de leur union, Beauchamp savoure son triomphe. Il va enfin pouvoir épouser Joséphine, la femme la plus riche de Tucson. À condition que Jonas Crow s’en tienne à la version officielle et ne révèle à personne que Sid est responsable de la mort du jeune homme. Mais Salvaje, avec l’aide de Jonas, est bien décidée à venger la mémoire de l’Indien Blanc…

Cruelle conquête

Undertaker, c’est la partie sombre, violente et sans doute la plus proche de la réalité de la conquête de l’Ouest américain, celle qui nous raconte le destin de ces hommes qui sont venus accaparer de nouvelles terres pour y imposer leur vision du monde, une société où la loi du plus fort régnait. Et le couple formé par Sid Beauchamp et Joséphine Barclay incarne à merveille cet état d’esprit, ce monde où la race blanche civilisée impose par la force et l’argent ses règles et sa morale.

Lire Undertaker, c’est en même temps être pris dans l’action réglée comme un film hollywoodien mais également entamer une réflexion intime sur les valeurs d’une certaine civilisation, sur la violence des rapports entre les peuples et sur ce qui en a résulté et est encore présent aujourd’hui.

Salvaje, de part son propos, le dessin spectaculaire de Ralph Meyer qui magnifie la beauté des paysages de l’Ouest américain et sait faire transparaître les émotions au plus juste, termine en beauté ce diptyque et nous donne envie d’en savoir encore plus sur Jonas Crow, cet homme imparfait dans un monde qui l’est tout autant.

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