Terug naar morgen, l’effet papillon

terug naar morgen poster

Terug naar morgen

de Lukas Bossuyt

Science-fiction, romance

Avec Koen De Graeve, Matteo Simoni, Karina Smulders, Robrecht Vanden Thoren

Sorti le 30 septembre 2015

Alors que depuis quelques années le spectateur francophone était habitué à passer à côté de toute une flopée de films flamands sortant uniquement en version non sous-titrée dans le nord du pays, il assiste en ce moment à une vague de productions qui tentent également leur chance en dehors de leur territoire linguistique. Terug naar morgen est l’une d’entre elle et s’aventure dans un genre rarement abordé dans notre cinématographie nationale : la science-fiction.

Car le film de Lukas Bossuyt s’essaye en effet à une figure de style récurrente du genre : le voyage dans le temps. Ou, pour être plus précis, le paradoxe temporel, puisque les personnages de Terug naar morgen ne circulent pas à proprement parler dans le temps. Le film démarre en se focalisant sur le personnage de Tom, un jeune étudiant qui reçoit d’étranges mails lui prédisant des événements à venir, peu de temps avant sa mort accidentelle. Vingt-cinq ans plus tard, Viktor et Titus, deux chercheurs universitaires, découvrent un moyen d’envoyer des mails dans le passé. Ils choisissent Tom comme cobaye de leurs expériences, précisément en raison de son décès, afin de ne pas trop modifier le cours des événements tels qu’ils se sont déroulés.

S’il est compliqué d’en dire plus sans dévoiler des rebondissements majeurs du film, il est évident que ces intrusions dans le passé vont invariablement se répercuter sur le cours des choses et provoquer un énorme paradoxe temporel. Le scénario opère par dévoilement progressif pour révéler petit à petit les modifications faites dans le passé et leurs répercussions sur la vie des différents personnages.

Par sa construction narrative et sa manière d’inclure des éléments réellement dramatiques à l’intérieure d’une mécanique de science-fiction bien huilée, Terug naar morgen fait invariablement penser à L’Effet papillon (d’Eric Bress et J. Mackye Gruber, avec Ashton Kutcher) et parvient comme son aîné à proposer plusieurs réalités parallèles, dans lesquelles les existences des personnages sont totalement chamboulées au point de modifier jusqu’à leurs personnalités.

Il est difficile de rater un film sur les voyages dans le temps et Terug naar morgen en est une nouvelle preuve. Si celui-ci est loin d’être révolutionnaire en termes de mise en scène, il repose entièrement sur un scénario vraiment malin et ludique. C’est ce que l’on demande à ce genre de films et le contrat est ici pleinement rempli.

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