« L’exercice », ennuyeux

Titre : L’exercice
Autrice : Claudia Petrucci
Editions : 10/18
Date de parution : 6 janvier 2022
Genre : Roman

Ca vous dirait de suivre l’histoire d’un petit couple tristounet que la maladie frappe de plein fouet ? Pas folichon comme pitch. Et pourtant, c’est bien sur cette pente que nous entraîne l’autrice italienne Claudia Petrucci avec son étrange Exercice. Filippo et Giorgia vivent ensemble depuis trois ans. Filippo a repris à contrecœur le bar de ses parents et Giorgia fait des efforts pour garder son job barbant dans un supermarché. Le jeune couple endetté ne suinte ni le bonheur ni la passion mais plutôt un parfum précoce du troisième âge. Pour ajouter une couche à ce désolant tableau, Giorgia souffre de fréquentes hallucinations.

C’est alors que réapparaît dans la vie de la jeune femme, Mauro, son ancien professeur de théâtre. Selon lui, Giorgia devrait remonter sur scène, convaincu que cela lui serait salutaire. On comprend bien vite que Mauro est davantage animé par le désir de récupérer une actrice de talent que par accès d’altruisme. Quoi qu’il en soit, Giorgia accepte.

Sans doute pas l’idée du siècle vu qu’elle tente de se défenestrer à l’issue de la première. Filippo et Mauro comprennent alors que la maladie est plus profondément ancrée qu’ils ne le pensaient. En accord avec le personnel médical, ils mettent au point une expérience qui pourrait faire sortir Giorgia de sa spirale de mal-être.

Sans déflorer l’intrigue, on peut juste annoncer que cet exercice sera en rapport avec la scène, ce qui pourrait attirer les amateurs de l’univers théâtral. Malheureusement, il serait mensonger d’affirmer que cette lecture est passionnante. L’ambiance est saturée de langueur et de mélancolie, les personnages sont ternes et rien ne les anime dans la vie. Le roman s’étire sans jamais fournir de possibilité d’identification. Il n’y a que Mauro qui tire un peu son épingle du jeu, étant le seul personnage à avoir un peu plus de deux de tension.

L’idée est pourtant bien trouvée, mais il faudra attendre la moitié du roman pour découvrir quel sera ce mystérieux exercice qui pourrait potentiellement sortir Giorgia de son inquiétante prostration. En attendant, on s’ennuie ferme. La fin a le mérite d’être surprenante, mais après avoir lu 300 pénibles pages, on a rapidement envie de passer à autre chose.

Dommage…