[KFF 2022] Last child ou le difficile parcours de parents endeuillés

Last child
de Shin Dong-seok
Drame

Dans le cadre du 10ème festival du film coréen qui se déroule à Bruxelles du 29 septembre au 07 octobre, s’est déroulé la projection de Last Child, film poignant évoquant le difficile travail de deuil et de reconstruction après la mort d’un proche.

Misook et Sungcheol tiennent un magasin de décoration d’intérieur. Après avoir perdu leur fils Eunchan, mort accidentellement par noyade six mois plus tôt, ils luttent contre le chagrin. Un jour, Sungcheol voit Kihyun se faire harceler par un groupe de garçons et décide de l’aider. Après tout, il s’agit du garçon qu’Eunchan a sauvé de la noyade le jour où il a perdu la vie.

Des problématiques multiples

Comment réagit-on à la mort d’un enfant ? Quels sont les mécanismes cognitifs que l’on met en place pour survivre à ce deuil et retrouver éventuellement un semblant de vie normale ? Ce sont ces questions difficiles qui sont traitées dans le film de Shin Dong-Seok, mais ce ne sont pas les seules. Ainsi, en écho au second film projeté ce soir-là au cinéma Galeries, The Truth Beneath, la question du harcèlement scolaire est également abordée, un thème de plus en plus souvent évoqué dans le cinéma coréen.

Last child est une œuvre qui traite de sujets extrêmement sensibles, et comme le montre le réalisateur en décrivant les réactions contrastées des deux parents face au décès par noyade de leur fils, ainsi que leurs stratégies différentes pour surmonter la tragédie, les chemins de la guérison sont nombreux lorsque l’on fait face à pareil drame. Ne tombant jamais dans l’excès, le film sait tenir le spectateur en haleine jusqu’au bout en suivant au plus près les émotions des différents protagonistes, pimentant ça et là le scénario de rebondissements qui mettront leurs nerfs à rude épreuve et feront évoluer leur manière d’envisager cette tragédie.

Last child, en abordant avec subtilité plusieurs sujets sensibles, prouve que le cinéma coréen sait jouer sur plusieurs registres et n’est pas uniquement cantonné aux films de genre.