Le Convoi, une caravane de clichés

le convoi poster

Le Convoi
de Frédéric Schoendoerffer
Thriller, Action
Avec Benoît Magimel, Reem Kherici, Tewfik Jallab
Sorti le 2 mars 2016

Après Scènes de Crimes et Agents Secrets, Frédéric Schoendoerffer revient avec son nouveau film Le Convoi avec Benoît Magimel et Reem Kherici.

Le Convoi, c’est l’histoire d’un groupe de sept hommes qui part de Malaga, en Espagne, pour rejoindre la banlieue parisienne, les voitures chargées de drogue. Alors que tout semblait bien se dérouler un barrage de policiers va venir contrarier leurs plans. L’histoire démarre vraiment lorsqu’une jeune femme, Nadia, est prise en otage après avoir été heurtée de plein fouet sur l’autoroute par l’une des voitures du convoi. Mais lorsque l’on s’attend à voir des blessés graves après un tel choc, Nadia sort de sa voiture, indemne, et commence à s’excuser avant qu’un révolver ne lui soit pointé dessus.

Autant le casting est globalement réussi pour les acteurs masculins, autant l’actrice, Reem Kherici, n’est pas très expressive. D’ailleurs, le personnage manque cruellement de caractérisation et ne sert pas vraiment l’intrigue. Elle ne parle pas, ne se défend pas lorsqu’Alex (Benoît Magimel) propose à son complice de la tuer ou de l’amener avec eux, et plus étonnant encore : elle n’essaye même pas d’utiliser son téléphone pour appeler de l’aide alors qu’elle en a l’occasion. Elle donne presque l’impression de faire un co-voiturage lambda. Bref, un manque profond de crédibilité dans un scénario qui avait pourtant du potentiel.

Si l’esthétique de l’image est travaillée dès l’intro du film, il y a, en guise de présentation des personnages qui se veut naturelle, un dialogue pitoyable qui survient. Ressemblant plus à une publicité pour de grandes marques de voitures, Le Convoi ne semble pas avoir été exploité dans toute sa profondeur. Avec des « mon frère » à toutes les sauces et un cliché désastreux des banlieusards de Paris, le film n’atteint pas son… but ? D’ailleurs, on se demande bien quel est réellement son but. Avec une fin larmoyante et peu vraisemblable.

A propos Raphaëlle McAngus 49 Articles
Journaliste du Suricate Magazine