Ladies with guns (tome 2), la sororité en action

Scénario : Olivier Bocquet
Dessin : Anlor
Éditeur : Casterman
Sortie : 02 Septembre 2022
Genre : Western

Nous retrouvons donc ici les 5 héroïnes du premier tome, inventées par Anlor et Olivier Bocquet. Ces femmes représentent une certaine diversité féminine : Kathleen Parker, une veuve blanche, arrivée récemment sur les terres américaines avec son mari (toujours en vie, à l’époque), une afro-américaine, Cassie Coltrane, prostituée de profession, Chumani, une amérindienne, Daisy Mccormick, une professeure blanche âgée et une jeune esclave noire, Abigail.

Pour la suite de leurs aventures, la petite bande des cinq doit trouver un moyen de survivre, sans munition ni nourriture, et avec tous les chasseurs de prime de la région à leur trousse. Pour ce faire, elle vont devoir ruser, jouer à l’esbroufe, échafauder des plans qui se devront se confronter à la réalité. Parviendront-elles toutes vivantes à la fin de cette course contre la montre ?

Une narration plus fluide

Si la réunion de toutes ces femmes se déroulait de manière assez artificielle précédemment, sur le plan narratif, leur vie en commun maintenant établie est dépeinte avec fluidité. Là où le récit restait centré sur Kathleen Parker, dans leurs premières péripéties, il fait cette fois la part belle à Cassie Coltrane. On apprendra très tôt une information intime sur sa vie, qui ne sera par contre pas vraiment utile au reste de l’histoire. Cependant, c’est principalement elle qu’on écoute, etses idéesfarfelues de menacer les hommes avec de fausses munitions, de récupérer la marchandise et de se sauver sans égratignures.

Ladies with gun, tome 2, parenthèse transitoire qui mène tout droit vers un tome 3, est plus bavard que le premier volume, mais les conversations sonnent plus justes aussi. Ces femmes doivent s’organiser, planifier, leur échange de parole est donc nécessaire. On ne s’ennuie pas pour autant, même si l’action, moins centrale, manque toujours autant de crédibilité.

Le suspense reste restreint, pour l’instant, dû à la capacité extraordinaire de cette bande à éviter de se faire tuer sous les balles ennemies, alors que les hommes explosent et périssent les uns après les autres. Malgré ce pouvoir super héroïque et cette difficulté qu’ont les auteurs à dépeindre l’émotion sur le visage de leurs héroïnes, ainsi qu’à faire ressentir le mouvement des corps blessés, on se surprend à se sentir proche de ces femmes, et à s’inquiéter de leur sort.