[KFF 2022] Anchor, l’enfer des relations dysfonctionnelles

Anchor
de Jung Ji-yeon
Horreur

Présenté dans le cadre du 10ème festival du film coréen qui se déroule à Bruxelles du 29 septembre au 07 octobre, Anchor nous montre qu’un film d’horreur peut en cacher un autre et parvient habilement à nous faire sortir de notre zone de confort malgré une première moitié de film assez convenue.

Sera, présentatrice vedette du journal du soir reçoit un appel à l’aide d’une mère de famille sur le point de se faire tuer. Hésitant sur la nature réelle de l’appel, elle se rend sur les lieux et trouve les corps sans vie d’une femme et de sa fille. Grâce à une couverture exclusive de cette affaire, elle conforte dans un premier temps sa position au sein de la chaîne de télévision. Néanmoins, elle commence assez rapidement à souffrir d’hallucinations, ce qui menace grandement son rôle de présentatrice principale.

Faire douter de la santé mentale des protagonistes principaux, mélanger rêve et réalité est une technique scénaristique fréquemment utilisée dans ce type de production. Tout comme la mise en place par le directeur de la photographie d’une ambiance glauque, propice à insuffler un sentiment de malaise auprès des spectateurs. Néanmoins, la valeur ajoutée du film de Jung Ji-yeon est de jouer avec ces clichés pour endormir le spectateur dans une fausse routine afin de mieux le surprendre par la suite. Ainsi, si les premières minutes n’étonneront personne, l’intérêt du spectateur se verra renforcé au fur et à mesure que les relations dysfonctionnelles entre Sera et sa mère apparaîtront au grand jour et que les fausses pistes semées par le réalisateur feront douter le spectateur quant à sa capacité à résoudre une intrigue qui semblait a priori limpide.

Loin d’être une énième copie d’un film de genre que le spectateur aurait vu et revu, Anchor se démarque par la qualité de son casting et les thèmes qu’il aborde. Une excellente surprise que l’on ne peut que vous conseiller.