John Wick 3 : Parabellum, époustouflante symphonie rythmée

John Wick 3 : Parabellum
de Chad Stahelski
Action
Avec Keanu Reeves, Halle Berry, Laurence Fishburne
Sortie le 22 mai 2019

Après un premier épisode totalement inattendu et un second explorant plus encore un univers riche et complexe, John Wick nous revient pour une troisième partie à couper le souffle !

Suite à l’assassinat de Santino, John Wick est désormais Excommunicado et traqué par tous les assassins désireux de toucher la prime de 14 millions de dollars placée sur sa tête. Traqué, Wick devra chercher à survivre face à tous les tueurs du milieu.

John Wick : Parabellum est probablement le meilleur épisode de la licence, parvenant à capitaliser sur la surprise que constituait le premier opus tout en y intégrant la richesse visuelle et chorégraphique qui caractérisait les deux premiers volets de la saga.

Une fois encore, la réalisation de Chad Stahelski est impeccable et soulignée par un extraordinaire travail sur les lumières. Comme Stahelski était parvenu à magnifier Rome dans le deuxième épisode, le travail sur les éclairages viendra cette fois renforcer la beauté d’autres villes comme par exemple New York ou Casablanca.

Du point de vue des chorégraphies, John Wick Parabellum offre ici encore des combats d’une inventivité remarquable, en témoigne notamment une bataille dans un musée d’armes dans laquelle Wick se montrera impitoyable et terriblement imaginatif pour venir à bout de ses adversaires. De même, si dans l’épisode 2, la légende voulait que notre héros était capable de tuer ses ennemis au moyen d’un crayon, c’est ici avec sa ceinture qu’il rendra un peu d’humilité à certains !

Ce dernier point souligne en fait une qualité de la saga tout entière. Cette inventivité et cette surenchère dans les combats pourraient rapidement lasser tant le tout semble parfois invraisemblable. Mais John Wick a créé un univers qui lui est propre, avec des règles établies, des banques et des hôtels cachés, des tueurs infatigables et des assassins cynophiles. C’est justement là l’une des qualités les plus intéressantes de John Wick Parabellum : la capacité à dévoiler plus encore un univers terriblement riche tout en utilisant des codes désormais connus du spectateur, parvenant ainsi à éviter la répétition tout en disposant d’une tonalité familière et agréable à retrouver d’un épisode à l’autre.

Ici, John Wick deviendra parfois vicieux comme on ne l’a encore jamais vu, n’hésitant pas à porter des coups bas ou à mordre. Dans son entreprise, il rencontrera de nouveaux protagonistes comme Sofia ou « La Directrice », respectivement incarnées par Halle Berry et la trop rare Anjelica Huston. Et chacune de ces rencontres entraînera des conséquences parfaitement en adéquation avec cet univers. Mais la plus belle surprise de ce troisième volet est la présence du personnage de Zero qui parviendra tour à tour à devenir attachant, menaçant, angoissant puis soudainement hilarant. Un antagoniste d’une originalité bien propre à cet univers, interprété sans fautes par l’acteur Mark Dacascos.

Ainsi, John Wick Parabellum constitue un nouveau volet incroyablement bien maîtrisé, offrant une nouvelle intrigue originale, de nouveaux univers et des personnages hauts en couleur pour un film incroyablement bien rythmé et souligné de quelques touches d’humour. Un immanquable !

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