Roméo et Juliette au Parc jusqu’au 22 octobre

© Aude Vanlathem

De William Shakespeare. Mise en scène de Thierry Debroux. Avec Julien Besure, Baptiste Blampain, Denis Carpentier, Mathilde Daffe, Simon Delvaux, Catherine Grosjean, Jonas Jans, Thierry Janssen, Nicolas Janssens, Michel Poncelet, Jean François Rossion, Jérôme Vilain, Anouchka Vingtier, et les danseuses Perrine Jadin, Lola Mancini, Elia Sanchez Carrascosa. Du 8 septembre au 22 octobre 2022 au Théâtre Royal du Parc.

C’est maintenant une tradition de présenter au sein de l’abbaye de Villers-la-Ville, une superproduction théâtrale, généralement venue du répertoire classique. Le cru de cette année est une des plus célèbres pièce de Shakespeare : Roméo et Juliette. Mis en scène par le directeur du Théâtre Royal du Parc, Thierry Debroux, c’est naturellement cette création qui débute la saison de ce théâtre, lui aussi spécialisé dans des spectacles haut de gamme, inspirés des grands classiques de la littérature.

L’histoire des deux amants de Vérone est connue de tous : les enfants uniques de deux familles rivales tombe follement amoureux et vont bouleverser la relative tranquillité que le Prince de Vérone tente de maintenir après la grave épidémie de peste qui a ravagé la population. Mais seule les pires tragédies feront entendre raison aux maisons Capulet et Montaigu.

Afin d’illustrer cette histoire mythique, Debroux mélange différents styles et différentes époques : sur scène, une énorme structure en échafaudages avec en son centre, une double porte géante taguée de coeurs et mots d’amoureux ; les comédiens sont vêtus de tenues proche du 19ème siècle ; la musique est plutôt moderne (on retrouve par exemple des version de What a wonderful world ou Bad Romance).Et il faut avouer que ce mélange fonctionne assez bien et sert à merveille le texte de Shakespeare.

Au niveau de l’interprétation, au milieu des habitués fidèles du Parc (Denis Carpentier, Anouchka Vingtier, Thierry Janssen, Julien Besure, etc.), on découvre les jeunes Mathilde Daffe et Baptiste Blampain dans les rôles titres. Si Roméo a eu du mal à nous convaincre dans la première partie (mais en étant impeccable dans la deuxième), la révélation est l’interprète de Juliette qui illumine son rôle sans tomber dans le piège d’une Juliette insupportable et caricaturale. Il est aussi important de mentionner aussi le vent de fraîcheur apporté dans les combats chorégraphiés depuis l’année passée par Emilie Guillaume.

Au final, si on aurait pu avoir peur d’une certaine lassitude à redécouvrir cette pièce maintes fois adaptées au cinéma ou au théâtre, l’équipe du Théâtre Royal du Parc assure le spectacle et livre une adaptation fidèle et passionnante de Roméo et Juliette. Cette histoire universelle n’a pas finie de toucher son public car « jamais aventure ne fut plus douloureuse — que celle de Juliette et de son Roméo ».

 

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine