L’Héritage Davenall, roman d’intrigue british à mi-chemin entre « Menteur » et « Qui est-ce ? »

Titre : L’Héritage Davenall
Auteur : Robert Goddard
Editions : Sonatine
Date de parution : 26 septembre 2019
Genre : roman

Angleterre, fin du XIXème siècle, un certain Norton se présente au domicile de Constance et William Trenchard. Il prétend être James Davenall, l’ancien fiancé de Constance qui avait disparu avant leur mariage et qui est déclaré mort depuis plus de dix ans. Alors qu’elle dit le reconnaître, le frère et la mère de James dénoncent pourtant une imposture. Peu à peu, des camps se dessinent, entre ceux qui considèrent ce Norton comme un usurpateur bien renseigné et ceux qui pensent que James Davenall est bien de retour, entre ceux qui ont trop à perdre ou trop à gagner avec ce revenant.

L’Héritage Davenall est ce qu’on appelle communément une brique : 766 grammes, 708 pages. Fort heureusement, le roman a la décence d’être un “page-turner” – un de ces livres qui vous enjoint à tourner compulsivement ses pages pour connaître la suite. Le roman est une réussite dans son genre : à la fois populaire – dans le sens de « ce qui plait au plus grand nombre » – et assez bien écrit et ficelé pour ne pas être taxé de roman à suspense bas de gamme.

Originellement publié sous le titre anglais de Painting The Darkness en 1989, L’Héritage Davenall contient les ingrédients favoris de son auteur britannique, Robert Goddard : des éléments historiques, un décor de petite ville de province, un complot qui se dévoile peu à peu au moyen de documents ou de souvenirs longtemps gardés secrets et de nombreux rebondissements. Ces enchaînements de découvertes offrent ainsi au lecteur le plaisir de changer plusieurs fois d’avis quant à l’identité de ce James-Norton.

Par ailleurs, à mesure que l’intrigue se déroule, de façon sinueuse, avec son lot de fausses pistes et de doutes, le vernis de la bonne société se craquèle tandis que des secrets de famille remontent à la surface. On découvre des amours déçues, des luttes de pouvoir et un certain sens de l’amoralité dans une famille a priori aussi nantie que respectable.

L’héritage Davenall est un roman qui tient ses promesses en assurant suspense et divertissement. Bonne lecture !