« L’Affaire de la belle évaporée », humour et prohibition

Titre : L’Affaire de la belle évaporée
Auteur : J.J. Murphy
Éditeur : Rivages Noir
Sortie :  02 novembre 2022
Genre : Policier

Tout comme dans son précédent roman paru en français, Le Cercle des plumes assassines, J.J. Murphy nous fait revivre dans L’Affaire de la belle évaporée, l’ambiance des années 1920 à New York en compagnie de célèbres écrivains. Si le premier scénario faisait appel à William Faulkner, c’est sur le soutien de sir Arthur Conan Doyle, le créateur de Sherlock Holmes que pourront compter les protagonistes de ce récit pour tirer au clair cette affaire.

A New York en pleine Prohibition, la célèbre écrivaine Dorothy Parker fête le nouvel an avec sa bande d’amis à l’hôtel Algonquin. Mais tandis que la fête bat son plein, l’hôtel est subitement mis en quarantaine car on y a détecté un cas de variole. On y détecte aussi la présence d’un cadavre : celui d’une extravagante vedette de Broadway, flottant dans une baignoire remplie de champagne !

Alcool et second degré

Si J.J. Murphy retranscrit bien l’ambiance subversive de cette période dans son œuvre, il met également l’accent sur l’humour pour se distinguer des autres récits policiers. Ainsi c’est avec un certain détachement, un sens aigu du second degré et une irrépressible envie de boire que les différents protagonistes tentent de résoudre les énigmes qui s’accumulent en cette nuit de la Saint-Sylvestre.

Si l’on sourit donc face aux péripéties rencontrées par nos détectives en herbe, on peut néanmoins regretter que l’action n’ait pu être légèrement condensée, celle-ci s’étirant sur plus de 400 pages. Si on comprend bien entendu le désir de l’auteur de retranscrire fidèlement l’ambiance de cette nuit de réveillon, on perd néanmoins parfois le fil de l’histoire, ce qui est regrettable au vu de la qualité générale de l’écriture.

L’affaire de la belle évaporée est un ouvrage qui, malgré certaines longueurs, est fort agréable à lire et plaira à ceux qui cherche un roman policier rétro, où la réflexion l’emporte sur l’action.