Des villes et des femmes, un voyage un peu noir

 

Scénario : Bob De Groot
Dessin : Philippe Francq
Éditeur : Dargaud
Sortie : 12 novembre 2021
Genre : Nouvelles, faits divers

Trois ans avant la parution du premier Largo Winch sortait Des villes et des femmes, un diptyque au ton assez noir de Philippe Francq et Bob De Groot sur le destin de six femmes. Vingt ans plus tard, les éditions Dargaud publient une version intégrale de cet ouvrage, à la couverture inédite et aux planches totalement remises en couleurs.

Elles s’appellent Helen, Agnès, Liz, Ginette, Gerda et Mireille. Six femmes, et autant de destins brisés. Six victimes des hommes, de leur égoïsme, de leur jalousie ou de leur appât du gain. De Key West à Bruxelles, de New York à Paris, d’Amsterdam à Marseille, Une invitation au voyage, avec, au programme, un soupçon de cruauté, un zeste d’humour noir et une pincée d’absurde. Sans oublier un peu d’amour…

Des villes interchangeables

Dans un recueil de nouvelles, certaines sont toujours plus marquantes que d’autres, et c’est encore le cas pour ce Des villes et des femmes qui alterne le bon et le moins bon au niveau de la qualité des différentes histoires proposées. Ainsi, si certaines peuvent encore susciter la réflexion, d’autres seraient plutôt à classer comme d’anodins faits divers. Quant au choix des différentes villes, il ne joue malheureusement pas un grand rôle dans l’intrigue, celles-ci étant facilement interchangeables.

Graphiquement, on reconnaît bien la patte de Philippe Francq qui met déjà en place avec ce diptyque tout l’univers qu’il développera par la suite dans Largo Winch, les amateurs du célèbre milliardaire pouvant jouer aux jeux des sept erreurs pour essayer de distinguer les différences qu’il pourrait y avoir entre les deux séries.

A la lecture de cet album, certains se diront que celui-ci ne fut qu’un galop d’essai pour le dessinateur avant le succès planétaire de Largo Winch. Si les décors et l’ambiance de Des villes et des femmes nous replongeront avec nostalgie dans le strass des années 80, le voyage n’en sera pas pour autant inoubliable.