LEGO Batman, le film : overdose de briques jaunes pour le chevalier noir

© 2017 WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC. AND RATPAC-DUNE ENTERTAINMENT LLC

LEGO Batman, le film
de Chris McKay
Animation
Avec Rayane Bensetti, Stéphane Bern, Natoo
Sorti le 8 février 2017

Il en rêvait depuis La Grande Aventure Lego (2014) : Batman est enfin le héros de son propre film en briques jaunes ! Et une fois n’est pas coutume, il doit faire face au terrible Joker dans une histoire d’amour-haine pas comme les autres.

Si sur papier l’idée semble potable (voire séduisante), et la bande annonce arrive même à convaincre, le film en soi est loin d’être la bombe d’humour annoncée. Le ton, trop enfantin pour faire rire les adultes et trop empli de références pour faire rire les enfants, vague dans un no man’s land qui n’arrache un sourire qu’à l’une ou l’autre occasion.

On saluera tout de même le panel de références cinématographiques (certaines plus réussies que d’autres), symbolisées notamment par des méchants charismatiques en passant par Voldemort – celui dont on ne prononce pas le nom -, Sauron, les Gremlins ou encore les vélociraptors de Jurassic Park. Nostalgie, nostalgie.

On oubliera par contre très vite les « performances » de Griezmann et Matuidi (voix respectives de Superman et Flash), manifestement bien plus à l’aise balle au pied que devant un micro de doublage. Qui l’eut cru !?

Le chevalier noir souffre donc clairement de rythme, tourne en rond et manque simplement d’imagination. Un comble pour le géant du ludisme, LEGO.

En résulte un « moment » de cinéma pauvre, sans réel enthousiasme ni fou rire comme en témoignent Sofia (10 ans) et Noah (6 ans) lors de la vision de presse.

Ce que LEGO avait réussi avec La Grande Aventure Lego, est enterré avec LEGO Batman, le film, reléguant le long métrage à un énième produit dérivé de DC Comics et des célèbres jeux de construction danois, pur produit de merchandising sans saveur, sans âme, sans nécessité.

A propos Quentin Geudens 95 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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