Transperceneige Extinctions Acte 2: un futur proche

Scénario : Jean-Marc Rochette, Matz
Dessin : Jean-Marc Rochette
Edition : Casterman
Sortie : 03 juin 2020
Genre : Anticipation, Post-apocalyptique

Jean-Marc Rochette et le scénariste Matz nous invitent en ce mois de juin à découvrir le second volet de la trilogie Transperceneige Extinctions, prequel à la trilogie d’origine, toujours aux éditions Casterman. Pour les fans de cet univers, il est à noter que la diffusion de la série Transperceneige a débuté sur Netflix le 29 mai. Un film, une série ainsi que de nombreux albums… Le monde postapocalyptique imaginé par Rochette s’étoffe donc encore un peu plus.

Désastre annoncé

Dans le premier tome, l’auteur s’attardait à décrire les causes de la catastrophe écologique en devenir ainsi que les origines du train du Transperceneige, véritable arche de Noé des temps modernes. Les bases étant posées, les deux auteurs peuvent à présent décrire les jours et les semaines qui suivirent le désastre écologique, la fin des illusions de Monsieur Zheng et la lente plongé dans la folie des Apocalypsters.

Retour à l’état sauvage

A travers la série Transperceneige, les auteurs établissent un portrait sociologique de la race humaine. Si ceux-ci abordaient le caractère destructeur et égoïste par rapport aux ressources naturelles dans le premier tome et les conséquences désastreuses de leurs actes pour la planète, ils continuent leur plongée en enfer dans le second. Car lorsque le fin vernis de la civilisation a sauté, lorsque les conventions et autres mécanismes de vie en société ont fait place à l’instinct de survie, une partie de l’humanité retourne à l’état sauvage. En réaction à ce déferlement de violence, les auteurs nous parlent également avec brio des nombreux dilemmes moraux auxquels sont confrontés les protagonistes de la série. Si Monsieur Zheng se voulait un grand humaniste avant la catastrophe, la question de l’autoritarisme et de la coercition pour poursuivre son utopie se poseront à lui dans ce second tome.

L’ambiance générale de la série reste donc sombre et violente, toujours accentuée par la noirceur des traits charbonneux de Jean-Marc Rochette. On sent que les différents éléments du laboratoire social qu’est le Transperceneige sont pour la plupart mis en place et on attend avec impatience l’ajustement des dernières pièces pour raccorder Transperceneige Extinctions à la série originale.