« Tout commence par la baleine » ou la construction d’une identité multiple

Titre : Tout commence par la baleine
Autrice : Cristina Sandu
Editions : 10/18
Date de parution : 18 février 2021
Genre : Roman

Premier roman de l’écrivaine Cristina Sandu, Tout commence par la baleine nous parle de l’amour, celui qu’on éprouve pour son pays mais également celui qui surgit là où on ne l’attend pas, et finalement de la difficile cohabitation entre les deux. Roman parsemé de poésie, le récit de Cristina Sandu nous fait voyager dans l’espace, de Finlande en Roumanie, et dans le temps, des années 60 à nos jours.

A travers l’histoire d’Alba, Finlandaise née de père roumain, l’autrice évoque toutes les personnes qui ont quitté leur pays pour changer de vie, que la cause initiale ait été l’amour ou la recherche d’une meilleure vie pour soi ou pour sa famille.

Au fil du roman, Alba se remémore ses étés passés dans un petit village près de la frontière serbe ; les odeurs, les couleurs, la lumière du jour, un ciel étoilé et toutes les sensations liées à ce lieu chargé d’émotion. Se pose alors la question de la nostalgie, souvent trompeuse, des sacrifices endurés pour s’adapter dans un nouvel environnement mais aussi de ce morceau de pays que l’on emporte avec soi, des habitudes que l’on garde, ces choses qui établissent un pont entre deux cultures et nous permettent d’aller de l’avant.

Sous des airs de recueil de souvenirs, Tout commence par la baleine aborde donc des sujets plus graves comme le multiculturalisme, l’immigration et la quête d’identité. Au vu des nombreuses migrations auxquelles on a assisté en Europe depuis la chute du mur de Berlin, de l’augmentation des couples mixtes et tout simplement du fait que s’installer ailleurs en Europe pour une période courte ou plus longue semble à présent être rentré dans les mœurs, réfléchir aux changements que cela peut induire dans notre personnalité, notre usage de la langue et notre manière de voir les choses n’est pas un luxe superflu.