Tiens-toi droite de Katia Lewkowicz

tiens toi droite affiche

Tiens-toi droite

de Katia Lewkowicz

Comédie

Avec Marina Foïs, Noémie Lvovsky, Laura Smet, Sarah Adler, Lola Duenas

Sorti le 26 novembre 2014

Louise (Marina Foïs), Lili (Laura Smet) et Sam (Noémie Lvovsky), sont trois femmes que tout sépare mais qui par leur volonté d’indépendance vont voir leurs existences se rencontrer, s’imbriquer, s’interpénétrer. Louise qui quitte le pressing familial pour un poste élevé dans une société de fabrication de poupées ; Lili, miss Pays Francophones qui se lie avec un homme d’affaires très riche et Sam, une mère au foyer qui décide de prendre son courage à deux mains pour offrir le meilleur à ses cinq filles. On les suivra sur le chemin de leur émancipation personnelle qui finalement aura une incidence sur la vie d’une autre.

On en attendait beaucoup au départ : en lisant le synopsis tout d’abord, avec la mention « comédie » pour en définir le genre et ensuite les présences de Laura Smet et surtout de Marina Foïs, laissaient présager un récit drôle et léger. Malheureusement, il n’en est rien. On se retrouve devant un film noir, pernicieux et carrément vulgaire quelquefois. On ne comprend pas pourquoi on nous montre ces scènes de sexe qui en plus d’être glauques, n’apportent rien à l’histoire… si histoire il y a. On finit par se le demander à force de passer d’un personnage à l’autre sans comprendre le lien qui devrait ou pourrait les réunir.

Les morceaux d’histoire présentés manquent de force de persuasion, d’empreinte réelle, d’explications en lien avec leur vie déroulée devant nous et qui pourraient nous orienter vers une compréhension globale de toute cette intrigue. Les portraits qui nous sont dressés, s’ils peuvent en effet se rapporter à « madame-tout-le-monde », sont quand même très particuliers, on ne voit pas une miss embrasser une petite fille sur les lèvres pendant une séance de signatures d’autographes tous les jours ! On nous fait entrer de force dans une intimité dérangeante et sordide servie par des plans serrés avec une lumière terne et sinistre.

Même si certaines personnes se sont grossièrement levées en plein milieu du film, ayant probablement compris à ce stade que ce navet n’avait plus rien à offrir, nous sommes restés jusqu’à la fin de la projection, étant optimistes de nature ou, dans ce cas précis, probablement masochistes. Nous devons toutefois avouer que nous étions heureux de voir le générique de fin. Ce que l’on retient surtout, c’est qu’on ne peut se servir d’exemples particuliers pour construire une généralité qui ne sera universelle que pour son inventeur. Pourquoi ne pourrions-nous pas être tous différents puisque c’est ce qui nous rend unique ? Faire des généralités d’exemples particuliers, n’a dès lors aucun sens.

On n’est vraiment pas à la hauteur de l’ambition voulue par la cinéaste. Le film est raté : il ne raconte rien et nous en apporte encore moins si ce n’est d’éviter à l’avenir de se faire avoir par ce genre de cinéma complètement stérile.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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