« L’Enquêteur agonisant », captivant

Titre : L’Enquêteur agonisant
Auteur : Leif GW Persson
Editions : Rivages
Date de parution : 7 juin 2023
Genre : Roman

Récompensé par de nombreux prix dont celui du meilleur roman policier scandinave en 2010, le chef d’œuvre de Leif GW Persson, L’Enquêteur agonisant met une nouvelle fois en scène le légendaire inspecteur Lars Martin Johansson, enquêtant cette fois-ci depuis son lit d’hôpital.

Bon vivant, Lars Martin Johansson est rattrapé dans les premières pages du roman par la dure réalité de ses artères et de son état physique général. Après avoir subi une attaque cérébrale, il pense que les meilleures années de sa vie sont derrière lui. Mais le destin, sous la forme d’une neurologue rencontrée à l’hôpital, va néanmoins le remettre en selle : celle-ci met entre les mains un vieux dossier, celui d’une fillette de neuf ans assassinée il y a vingt-cinq ans. Le meurtre a beau être classé, le convalescent prend les choses en main et décide de mener l’enquête.

Captivant

Composé de chapitres courts et riches en rebondissements, l’Enquêteur agonisant ne laisse pas aux lecteurs le temps de souffler. Si, au vu de la condition physique de notre héros, l’histoire se focalise principalement sur la réflexion et l’analyse psychologique des personnages plutôt que sur les scènes d’action, elle n’en est pas moins captivante. Se retrouvant en effet dans la tête du principal protagoniste, on recueille avec lui les différents indices, fait les différents raccords pour, de fil en aiguille, mettre un nom sur le coupable.

L’Enquêteur agonisant est le genre d’ouvrage qui peut se lire en une journée, tant l’écriture est fluide et agréable et le sujet captivant. Sans jamais tomber dans le glauque, l’auteur parvient néanmoins à aborder un sujet difficile avec beaucoup de tact et pudeur.

Pour ceux qui découvrent l’inspecteur Lars Martin Johansson, bourru et bon vivant, L’Enquêteur agonisant fera sans doute l’effet d’un coup de foudre tant le personnage est attachant et les dialogues bien écrits. Car la première chose que l’on désire alors que l’on referme ce livre, c’est de se replonger dans d’autres romans de Leif GW Persson.