Le monstre d’Einstein, Frankenstein revisité

Scénario : Ryu Miyanaga
Dessin : Ryu Miyanaga
Éditeur : Casterman
Sortie : 19 janvier 2022
Genre : Manga

Première publication en langue française de la mangaka Ryu Miyanaga, Le monstre d’Enstein puise dans les imaginaires gothiques et féériques pour proposer une nouvelle version du mythe de Frankenstein.

Dans son petit village de pêcheurs perdu sur une côté désolée, Lerew rêve plus volontiers de ravir le cœur de Mary que de partir en mer avec son père. Mais les filets remontent de plus en plus vides, il faut donc se risquer à sortir dans des eaux de plus en plus périlleuses pour les équipages et leurs embarcations. Après un accident qui le laisse plus mort que vif, Lerew est sauvé par un sorcier à la réputation sinistre… L’existence du garçon est bouleversée à jamais : le voici projeté dans un périple qui pourrait aussi bien être une renaissance qu’une malédiction.

Le mythe de Frankenstein revisité

Librement inspiré du roman de Mary Shelley, Le monstre d’Enstein utilise les codes du manga pour se réapproprier l’histoire en abandonnant le côté horrifique qu’avaient emprunté les nombreuses adaptations au fil du temps. Si le présent récit évoque la difficulté d’être accepté au sein de la société tout en étant différent et s’il pourfend également la bêtise humaine, il le fait de manière beaucoup plus humoristique que l’original en utilisant l’exagération et le comique de situation pour dénoncer certaines pratiques.

Graphiquement chatoyant

Graphiquement, le manga se distingue par un mélange entre univers gothique et féérique, un monde que l’on devine chatoyant, fleuri et poétique. Il est dès lors dommage de ne pouvoir l’admirer qu’en noir et blanc car, au vu des trop rares planches en couleur fournies dans le présent volume, on ne peut qu’imaginer le surcroit de poésie que cela aurait apporté.

Série prometteuse, Le monstre d’Enstein nous plonge dans un monde féérique où la créature diabolique et sa génitrice devront faire équipe pour survivre. Un récit qui comporte certaines scènes assez crues mais qui au final nous enchante par sa bonne humeur et son univers particulier.

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  1. Le Monstre d’Einstein de Ryu Miyanaga – Les Blablas de Tachan

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