L’arc-en-cieliste, un album plein de rêves

Scénario : Cédric Mayen
Dessin : Roberto Ricci et Laura Iorio
Éditeur : Dargaud
Sortie : 09 juin 2023
Genre : Aventure

Rares sont les albums qui profitent réellement de toutes les possibilités offertes par la bande dessinée, à savoir raconter une histoire grâce au texte, au dessin et à la couleur. Heureusement pour les lecteurs, Cédric Mayen au scénario, Roberto Ricci au storyboard et Laura Iorio pour la couleur conjuguent leurs talents pour nous offrir avec L’arc-en-cieliste un album d’une grande beauté.

Printemps 1666, la peste sévit à Londres. À quelques centaines de lieues dans un village de la campagne anglaise, un jeune lord désargenté, Hayden Springworth, est fasciné par un phénomène météorologique jusqu’alors inexpliqué : les arcs-en-ciel. Hayden part à l’aventure dès qu’il en aperçoit un car Poppy, sa vieille nourrice irlandaise, lui a assuré que de monstrueux lutins, les Leprechaun, cachent des chaudrons remplis d’or au pied de ces arcs colorés. Cette vision empreinte de légende et de magie va se confronter à la réalité quand Hayden fait la connaissance d’Isaac Newton, qui lui expose ses travaux en cours sur la lumière. Bientôt, la rigueur scientifique balaye toutes les peurs de l’adolescent et alimente sa soif de connaissance.

Toutes les couleurs

Original, cet album l’est à plus d’un titre. Graphiquement tout d’abord, la dessinatrice et coloriste Laura Iorio utilisant pour chaque chapitre une des sept couleurs de l’arc-en-ciel pour plonger les lecteurs dans une ambiance particulière, en fonction de l’humeur des différents protagonistes et des divers éléments de l’aventure. Scénaristiquement également, puisque Cédric Mayen ose marier légendes celtiques et rigueur scientifique, douce confrontation entre l’univers figé des campagnes anglaises et le vent de révolution scientifique représenté par Isaac Newton.

L’arc-en-cieliste est un album réjouissant, où l’on se trouve emporté par l’enthousiasme du jeune héros et séduit par la manière dont l’histoire est mise en scène et retranscrite sur ces 96 pages d’exploration, de découvertes et de joie. Une bande dessinée que l’on ne peut que conseiller à tous.