Interceptor, rien de neuf chez les vampires

Scénariste : Donny Cates
Dessinateur : Dylan Burnett
Éditions : Casterman
Sortie : 10 avril 2019
Genre : Vampire, Aventure, Survivalisme

Les vampires ont fait leur apparition sur Terre suite à la fonte des pôles où ils étaient piégés depuis des millénaires. Face à cette menace et après une longue guerre, l’homme a fui la Terre pour une lointaine planète, Palus. Dans sa fuite il a vidé son arsenal nucléaire pour les éradiquer et réduire la terre en désert. En vain car la menace subsiste, raison pour laquelle le programme Interceptor a été créé. Revêtu d’une armure surpuissante, il va revenir sur terre pour annihiler les vampires encore présents. Simple, sauf si à l’arrivée, il reste des humains qui viennent compliquer les choses. Poli, l’unique membre du programme, va devoir agir avec parcimonie et interagir avec les vampires pour sauver ce qu’il reste de l’humanité.

Donny Cates quitte avec Interceptor l’univers Marvel qui a fait sa renommée avec des séries comme Thanos, Venom, les Gardiens de la Galaxie ou Ghost Rider, pour celui de Heavy Metal Magazine. Il nous dévoile ici une histoire pleine de rebondissements, qui pourrait s’imbriquer dans un arc Marvel si l’univers imaginé s’y prêtait.

Le paradoxe de ce premier tome  est que, malgré un univers qui semble riche et bien construit, Les aventures de Poli sont assez plates et pourraient être moins expéditives. Sans être prévisibles, les personnages sont survolés et manque de profondeur, un peu comme une saison 8 de Game of Thrones. Poli détruit tout ceux qui se dressent face à lui, les humains exterminent tantôt tous les vampires ou alors sont tantôt de faibles créatures. Quant aux vampires, peu laissent une trace, hormis ceux à qui l’auteur à daigner donner un nom.

Les dessins de Dylan Burnett, bien que sombres, ne manquent pas de style et accompagnent avec brio l’histoire un peu simpliste. Loin du dessin de comics avec des traits saillants, les arrondis apportent une fraîcheur bienvenue.

Interceptor n’intercepte pas vraiment le lecteur, mais le divertit pendant 128 pages en couleurs et bien que certains éléments dans ce premier tome nous laissent présager d’une suite, rien n’a filtré chez Heavy Metal depuis  mai 2016.