Bridges 2020: II un film contre les préjugés

II
de Vlada Senkova
Drame

Dans le cadre de la troisième édition du festival Bridges East of West Film Days qui se tient du 22 au 26 janvier à Bozar, les spectateurs ont eu l’occasion de voir ce vendredi le film de la réalisatrice biélorusse Vlada Senkova, II, une ode contre les préjugés et la discrimination. En effet, réalisé avec le soutien de l’UNESCO et du centre d’arts Art Corporation, le film veut éveiller les consciences quant à la difficulté d’être différent et aux dégâts que peuvent provoquer les préjugés et l’ignorance sur la vie non seulement des adolescents mais également des adultes.

Nastya, Sasha et Kristina ont 16 ans. Ils vont à l’école ensemble dans une petite ville de Biélorussie et mènent une vie d’adolescents ordinaires, avec ses problèmes et ses rêves. L’environnement scolaire peut être impitoyable pour beaucoup d’entre eux et afficher sa différence n’est pas toujours simple gérer. Mais un jour, ce microcosme sera secoué par une nouvelle qui fera ressortir de manière parfois violente les craintes et préjugés de chacun.

Des thèmes universels

Même si l’action du film se déroule en Biélorussie, les thèmes abordés sont quant à eux universels et le choix de l’école est parfait pour illustrer ceux-ci. Quel meilleur environnement et quel meilleur âge que celui de l’adolescence pour évoquer les thèmes de la sexualité, de la différence et de l’ignorance ? C’est avec un grand sens du rythme et de la mise en scène que Vlada Senkova, transforme un film qui semble suivre les codes du film d’adolescents en quelque chose de beaucoup plus profond et noir.

Un film à voir et à diffuser

Regarder II est une expérience hautement salutaire et à recommander à tous. Si on éprouve de la peine pour les différents protagonistes, parfois de la colère et de l’incompréhension, on ne peut que faire le lien avec notre vie, notre ville et nos propres préjugés, peu importe l’origine et la nature de ceux-ci. Ces préjugés, alimentés par notre ignorance et notre peur, blessent et tuent parfois. Indirectement, II est donc également une invitation au dialogue, afin de surmonter nos angoisses et notre conservatisme qui stigmatise tant.