This rain will never stop, une histoire sans fin

 

This rain will never stop
d’ Alina Gorlova
Guerre
Présenté dans le cadre du Festival Bridges East of West Film Days

Œuvre faisant partie d’une trilogie consacrée à la guerre et à ses conséquences, This rain will never stop, de la réalisatrice Alina Gorlova, présenté en première mondiale au festival international du film documentaire d’Amsterdam, dépeint avec conviction le cycle éternel de la guerre et de la paix, et les conséquences pour les populations civiles. Un récit qui prenait encore plus de sens alors que la projection organisée dans le cadre de la cinquième édition du festival Bridges East of West Film Days à Bozar avait lieu alors que la réalisatrice et ses compatriotes subissaient l’invasion russe de leur pays.

This Rain Will Never Stop suit le parcours d’Andriy, né à l-Hasakah, en Syrie, d’un père kurde et d’une mère ukrainienne. Obligé de fuir la guerre civile dans son pays et de se réinstaller avec sa famille à Lyssytchansk, en Ukraine, dans l’oblast de Louhansk, il se retrouve quelques années plus tard rattrapé par un nouveau conflit, la guerre du Donbass. Ayant rejoint la Croix-Rouge comme bénévole, il est déchiré entre son soutien à la communauté et son ambition de se construire un avenir.

Un cycle éternel

En choisissant le noir et blanc, la réalisatrice crée une unité de lieu, mettant l’accent sur le fait que peu importe le pays, que ce soit la Syrie ou l’Ukraine, le sort des réfugiés reste peu enviable, eux qui dans un premier temps cherche à sauver leur vie pour ensuite devoir vivre dans une grand précarité  et pour la plupart, être tiraillé par le mal du pays.

D’autre part, grâce à un excellent travail sur la musique, la photographie et le montage, Alina Gorlova nous fait comprendre, sans avoir besoin d’insister lourdement sur ce point dans les dialogues, que l’humanité ne semble pas encore avoir trouvé la solution au cycle sans fin des violences, guerre et paix semblant surgir périodiquement sur scène, l’un remplaçant l’autre sans que l’on sache combien de temps l’accalmie durera. En ce sens, le propos de son film est universel.