How is Katia, plongée dans la société ukrainienne

How is Katia
de Christina Tynkevyc
Drame
Avec Anastasia Karpenko
Présenté dans le cadre du Bridges Film Days

Dans le cadre de la sixième édition du festival Bridges Film Days qui s ‘est tenu du 08 au 12 février à Bozar, les spectateurs ont eu l’occasion de voir ce jeudi le film de la réalisatrice ukrainienne Christina Tynkevyc, How is Katia, un film qui nous parle de résilience et de deuil, mais également des problèmes qui traversent la société ukrainienne depuis son indépendance.

​​​​​​​Les choses semblent enfin s’arranger pour Anya ; d’ailleurs elle vient de souscrire un emprunt hypothécaire pour acheter l’appartement de ses rêves pour elle et Katia, sa fille de 10 ans. Mais les événements prennent brusquement une tournure qui amène Anya à remettre en question sa boussole morale dans une société où tout le monde semble avoir perdu la sienne. La voilà confrontée à un terrible dilemme.

Une mise en scène équilibrée pour des sujets brûlants

Pour son premier long métrage, Christina Tynkevyc s’attaque avec brio et pudeur à de nombreux sujets brûlants dont la corruption qui gangrène son pays mais également la question tout aussi universelle de la réaction appropriée face à un deuil et celle de la vengeance ou non. Si cela peut sembler indigeste a priori, une écriture et une mise en scène sobre accompagnent les spectateurs tout au long de ce questionnement moral afin de leur donner les clés leur permettant de se faire leur propre opinion sur le sujet.

S’inscrivant parfaitement dans la lignée du film de la réalisatrice macédonienne Teona Strugar Mitevska, The happiest man in the world présenté la veille, How is Katia nous montre encore une fois que les questions du pardon et de la vengeance sont propres à chacun, qu’il n’existe pas de bonnes ou mauvaises solutions mais que celles-ci dépendent de la boussole morale de chacun. Et si la fin est relativement ouverte, c’est justement pour que chacun puisse se faire sa propre opinion, en fonction de son vécu et de sa sensibilité, sans que l’on nous impose une manière de penser.