Le baroque à Florence s’expose au Bozar

Felice Ficherelli, Allegory of Poetry, 17th century, oil on canvas. Courtesy The Haukohl Family Collection. Photo: Tom Lucas

Avec Le baroque à Florence, Bozar expose la collection privée de la famille Haukohl, l’une des plus grande collection d’art baroque florentin en dehors de l’Italie. Une collection riche, mettant en avant un mouvement baroque plus doux, équilibré et délicat au contraire de celui de Rome. L’exposition propose des peintures de cabinet, de plus petit format et moins imposants que les peintures des grands musées. Le baroque à Florence regroupe une quarantaine d’oeuvres dans un espace unique aux murs colorés, crée spécialement pour l’exposition.

Pour cette nouvelle exposition, le Bozar met en lumière une partie du XVIIème siècle, moins connue, celle d’un baroque plus poétique et discret. L’exposition est organisée en trois parties. La première représente le baroque du début du XVIIème, sous la protection de la famille de Médicis, ou l’héritage de la Renaissance est par ailleurs allié à un nouveau style baroque. La seconde partie reprend les oeuvres d’une famille d’artistes dont trois générations de peintres. Les Dandini qui vont d’ailleurs améliorer le style florentin pour l’amener vers des aspects plus doux et équilibré. La dernière partie comprend des oeuvres d’Onorio Marinari, Alessandro Gherardini et bien d’autres. Le baroque à Florence propose une trentaine d’oeuvres de la famille Haukohl, complétée par une douzaine d’oeuvres de musée national d’archéologie, d’histoire et d’art du Luxembourg.

Vincenzo Dandini, Juno, 17th century, oil on canvas. Courtesy The Haukohl Family Collection. Photo: Tom Lucas.

Une collection unique

La totalité des oeuvres de l’exposition sont prêtées par la famille Haukohl, collectionneurs d’art et de littérature depuis plusieurs décennies. Spécialisée dans le baroque florentin, un créneau étant peu exploité jusqu’alors, il en crée une des plus grande collection en dehors de l’Italie. Ce mouvement étant d’ailleurs peu documenté, la majorité des oeuvres de la collections ne sont pas signées, la famille va créer un fond de recherche centré sur cette période à Florence qui permettra de dater et documenter les peintures.

La ville de Florence est associée à la famille Médicis, grands protecteurs des arts et des sciences. Ils offrent soutient et protection à la ville et fait rayonner ses artistes dans tous le pays et par delà les frontières. L’art baroque à Florence n’a pas pour but de convaincre le fidèle de rester catholique, à l’instar du baroque de Rome, ville contrôlée par l’Eglise. Il peut donc se permettre de représenter des sujets plus légers, des formats plus petits ou encore des natures mortes.

Giovan Domenico Ferretti, Harlequin and His Companion, 18th century, oil on canvas. Courtesy The Haukohl Family Collection. Photo: Tom Lucas.

Entre douceur et couleurs vives

Le baroque à Florence évoque des sujets plus légers que le baroque connu de Rome. A l’instar de Bartoloméo Bimbi qui est auteur de peintures de genre. Ici une nature morte est réalisée en collaboration avec un botaniste afin de témoigner de la biodiversité toscane. L’oeuvre est à l’époque considérée comme un tableau scientifique. Giovani Domenico Ferretti auteur de Harlequin et Columbine, représente les deux personnages en mouvement se dirigeant vers un futur inconnu. Le tableau évoque la perte de repères face aux découvertes scientifiques de l’époque et l’avancement vers l’inconnu d’un nouveau règne. En conclusion Le baroque à Florence propose une riche retrospective de ce courant très connu, mais qui l’est moins lorsqu’il est relié à la ville de Florence. L’exposition est visible jusque fin juillet, tel que l’exposition Contre Nature de Michel François, également présentée dans les salles du Bozar.

  • Ou? Bozar – Palais des Beaux-Arts, , 23 rue Ravenstein, 1000 Bruxelles
  • Quand? Du 26 avril au 21 juillet 2023 et du mardi au dimanche de 10h à 18h
  • Combien? 8€, différents tarifs réduis possibles
A propos Anaïs Staelens 63 Articles
Responsable de la rubrique Arts/Expos Journaliste du Suricate Magazine