« Et si le cheval se mettait à parler », comédie absurde mais salutaire

Titre : Et si le cheval se mettait à parler
Auteur : Elliot Perlman
Editions : 10/18
Date de parution : 3 novembre 2022
Genre : Roman

Avocat et écrivain australien, auteur de plusieurs ouvrages à succès, Elliot Perlman nous invite dans son dernier livre, Et si le cheval se mettait à parler, à un voyage caustique dans le monde de l’entreprise où cynisme et instinct de survie s’accompagnent fort heureusement d’une grande dose d’humour au second degré.

Stephen Maserov a de gros problèmes. Ancien enseignant, marié à sa collègue Eleanor, il s’est réorienté et est maintenant avocat de deuxième année au sein du tout-puissant cabinet juridique Savage Carter Blanche, symbole de l’ultra-libéralisme triomphant. Bien qu’il travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il est en danger permanent, et à présent imminent, de se faire licencier. Comment garder ce travail qu’il déteste, payer les traites de leur maison et sauver son mariage ? Acculé, Stephen va prendre une initiative professionnelle d’une audace folle, une audace dont il ne se serait jamais cru capable. Mais s’il ne fait pas extrêmement attention, il a plutôt toutes les chances de tout perdre…

Univers parodique

Satire de l’ultra-libéralisme et de la novlangue inventée dans les grands cabinets de consultance, Et si le cheval se mettait à parler est un ouvrage qui pourra vous faire passer du rire à la colère en quelques pages, à condition que vous appréciez l’humour décalé et que vous possédiez les références culturelles adéquates quant au monde du travail. Car là où certains ne verront que cynisme et absurdité, d’autres y trouveront une parodie de l’univers dans lequel ils évoluent au quotidien. Et c’est assurément cette partie du public qui en profitera le plus, celle capable de déceler au mieux les allusions et le second degré dans le texte.

Mais qu’à cela ne tienne, même si cette œuvre possède différents degrés de lecture, elle fera passer un très bon moment à ceux qui se lanceront dans l’aventure, avide d’apprendre si les miracles sont encore possibles à notre époque. Un livre qui après la découverte d’autres pépites de la littérature australienne comme L’ivresse du kangourou, La Vengeance du wombat, Le Koala tueur ou Le Blues du troglodyte incitera le lecteur à s’intéresser aux auteurs australiens.