« Le koala tueur et autres histoires du bush » : aventures invraisemblables et rocambolesques !

Titre : Le koala tueur et autres histoires du bush
Auteur : Kenneth Cook
Editions : Autrement
Date de parution : 11 novembre 2020
Genre : Nouvelles

Journaliste, réalisateur, écrivain et scénariste, Kenneth Cook (1929 – 1987) a vécu mille vies. Après avoir édité un récit de voyage intitulé « En route, mauvaise troupe ! », les éditions Autrement publient le premier recueil de nouvelles d’une trilogie portant sur le bush australien.

La trilogie comporte les titres suivants : « Le Koala tueur et autres histoires du bush »,  « La Vengeance du wombat » et « l’Ivresse du kangourou ». Les différents recueils ont également été regroupés dans une compilation intitulée « N’essayez jamais d’aider un kangourou et autres aventures imprévues du bush ».

Paru en 1986, « Le Koala tueur et autres histoires du bush » regroupe 15 nouvelles aux titres attrayants tels que « Alcool et serpents », « La vie sexuelle des crocodiles » ou encore « Le chien qui aimait les animaux ». Dès les premières lignes, nous reconnaissons le style inimitable ainsi que l’humour particulièrement piquant, mordant et acerbe de Kenneth Cook. L’écrivain a incontestablement le sens de la formule et de la phrase efficacement incisive. En choisissant ses mots avec précision et soin, il parvient à émouvoir ou à faire rire le lecteur avec un style dépouillé mais néanmoins très étudié.

Créateur de la première ferme à papillons en Australie, Kenneth Cook était un défenseur de la faune et la flore. Malgré cet attrait évident pour la nature, il avait en réalité peur des animaux et oscillait entre de brèves périodes de confiance absolue et de longs moments d’anxiété et de rancune à leur encontre. Cette dualité est le point de départ de situations périlleuses et amusantes. Toujours aussi malchanceux, l’auteur a le don pour s’attirer des ennuis et vivre des situations plus dangereuses les unes que les autres. De plus, cette succession de faits rocambolesques accentue le sentiment d’invraisemblance du récit. Cependant, l’auteur a « toujours soutenu que ses histoires du bush étaient vraies mais si invraisemblables qu’il ne parvenait pas à les inclure dans ses romans. On peut certes le soupçonner (comme tout bon narrateur) d’avoir embelli ou enlaidi la vérité pour ces nouvelles tandis qu’il la déguisait, pour la rendre plus crédible, dans le reste de son œuvre ».

Farfelues, cocasses, insolites ou excentriques, les histoires s’enchaînent et finissent par se ressembler. Nous regrettons que les différentes nouvelles restent en surface et soient axées sur le même schéma avec un personnage central trop imposant. Nous aurions aimé des explications, réflexions ou autres anecdotes plus profondes sur le bush australien ainsi que ses habitants. La lecture de ce livre est néanmoins très dépaysante et divertissante même si le lecteur n’en gardera pas un souvenir impérissable.

2 Rétroliens / Pings

  1. « Cinq matins de trop », en s’éloignant de la civilisation
  2. "Et si le cheval se mettait à parler", comédie absurde mais salutaire

Les commentaires sont fermés.