De Gilles Dal. Mise en scène de David Nobrega. Avec Gilles Dal, Wilhem De Baerdemaeker. Du 4 octobre au 4 novembre 2023 au Théâtre de la Toison d’Or (TTO).
Gilles Dal est écrivain et historien, il se plait à traquer les ratés de la communication et les petits couacs qui rendent des situations rocambolesques. C’est en conférencier qu’il se présente à nous sur la scène du TTO, mais c’était sans compter le nouveau régisseur plateau qui risque de lui compliquer la tâche.
C’est universel, partout dans le monde, les ratés de la communication font rire les foules. Nous avons tou(te)s des images absurdes ou incongrues tapies dans un recoin de notre mémoire. Par exemple, si je vous dis uniquement « panneaux indiquant pour une même direction, un crématorium et une crèche », est ce que vous avez l’image en tête ? Oui ? C’est tout à fait normal. L’avènement des réseaux sociaux a rendu très populaire ce type de contenus. Ce qu’on appelle « memes » sont aujourd’hui très tendances et ont été rapidement adoptés par toutes les générations.
Une approche immersive
Dans la petite salle du TTO, à peine la pièce eut-elle commencée que Gilles Dal et son régisseur plateau, interprété par Wilhem de Baerdemaeker, nous mettent à l’aise en interagissant directement avec nous. Il ne faut pas attendre longtemps avant que le public se sente suffisamment détendu pour glisser quelques mots d’esprits ou traits d’humour. Donnant au spectacle une aura de convivialité et de bonhommie.
Un phénomène que l’on doit à la mise en scène de David Nobrega qui nous offre un spectacle immersif, dans lequel le spectateur peut participer au comique de situation. Face à nous, notre duo de comédiens est rayonnant de sympathie. Une dynamique à la Laurel et Hardy les lie et les rend instinctivement attachant et familier. On sent que le binôme maitrise à présent à la perfection leur partition. Le spectacle avait joué à guichet fermé durant la saison précédente au TTO. Nous sommes face à un spectacle qui roule, qui a de la bouteille, est en place et sent bon le plaisir de jouer.
Un public conquis
Le propos se veut léger et drôle : des ratés de la communication, des erreurs langagières, des incohérences routières. Nous passons un bon moment de convivialité et de camaraderie. Le public est hilare toutes les trois secondes et les expressions ravies à la sortie du théâtre ne trompent pas.
Si vous aimez le second degré et le comique de situation, alors Blablabla va vous ravir et fortement solliciter vos zygomatiques. Vous voilà prévenus.
