[Avignon OFF 2016] Les prométhéens, au théâtre des Béliers

les prometheens affiche

Une création et mise en scène de Matthieu Hornuss avec Benjamin Brenière, Samuel Glaumé, Ludovic Laroche, Ariane Mourier, Didier Niverd, Sandra Parra

Du 7 au 30 juillet (relâche les 13, 21 juillet) à 15h50 au Théâtre des Béliers au Festival OFF à Avignon

Trois histoires, trois époques qui vont se rejoindre et former une quête particulière. C’est à la fois un roman policier, un rapport historique et une parcelle de la théorie du complot. Qui était Nikola Tesla ? Génie oublié qui apporta plus que ce que l’on croit aux découvertes du siècle dernier sur l’énergie, qu’elle soit connue ou possiblement nouvelle et révolutionnaire.

Six acteurs talentueux qui vont nous présenter un réel ballet d’échanges de personnages. A chaque nouvelle apparition, un personnage différent. Qu’il soit accessoire ou primordial, les costumes et moustaches permettent aux protagonistes de se succéder rapidement. Quelques accents à certains moments, réussis pour certains, à éviter pour d’autres. Et cet enchainement pourrait nous donner le tournis, mais au contraire, on en vient à se demander qui jouait tel rôle à tel moment.

La trame se déroule sur trois tableaux qui représentent différents moments de l’histoire. Le tout guidé par une jeune femme qui aimerait éclaircir le passé de ses parents. Ceux-ci étaient co-membres fondateurs des « Prométhéens », un regroupement de jeunes intellectuels tentant de découvrir l’énigme laissée par Tesla et d’autres scientifiques. Et pour parachever l’intrigue, tout ce beau monde est poursuivi par « eux ». Qui sont-ils ? On l’ignore, mais ils nous surveillent et ils veulent aussi connaître le secret.

La mise en scène suit parfaitement les nombreux rebondissements et sauts dans les différentes époques. Et la scène comprend comme unique décor, hormis deux chaises, un rideau d’ampoules. Celles-ci s’éclairent au rythme des changements de tableaux et s’activent pour donner le ton de chaque scène. Ces effets de lumières, gérés par Jean-Yves Perruchon, ajoutent une mélodie visuelle à toute l’histoire et on ne peut que l’apprécier.

C’est une pièce qui se présente presque comme un film et nous offre de belles théories concernant les inventions cachées du grand public, mais l’histoire apporte également un questionnement sur l’atavisme. Peut-on être nous-mêmes sans savoir qui étaient réellement nos parents ? C’est plus qu’une quête concernant le personnage de Tesla, c’est une part de sentiments en héritage.

A propos Christophe Mitrugno 62 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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