Anima 2024 : Décollage imminent !

Comme de coutume, la fin du mois de février marque le lancement du célèbre Festival International du Film d’Animation de Bruxelles. Cette année, la 43ème édition d’Anima se tiendra, donc, du 23 février au 3 mars dans l’ancienne Maison de la Radio à Flagey, mais aussi – grande nouveauté – au théâtre Marni. On vous en dit plus.

Petits et grands, tenez-vous prêts ! Ajustez votre combinaison, chaussez vos bottes de spationaute et attachez vos ceintures. Le paquebot Flagey vous embarque dans une tournée intergalactique de grande envergure. Et le voyage risque d’être mouvementé. Car Anima revient en force cette année, avec pour thème non plus un pays comme à son habitude, mais un genre. C’est la science-fiction qui est mise à l’honneur durant deux semaines, mais déjà dès l’ouverture avec Mars Express, en présence du réalisateur Jérémie Perin.

Mais Anima 2024, ce n’est pas qu’une histoire d’intelligences artificielles et d’exoplanètes. En même temps, avec 23 programmes enfants ainsi que 15 longs-métrages et 24 programmes courts pour adultes, il en faut pour tous les goûts. En compétition pour les enfants, on retient la projection de Linda veut du poulet, qui a déjà su séduire un jeune – et un moins jeune – public de festivaliers. Notamment récompensé à Annecy, ce film franco-italien raconte la grotesque épopée d’une mère de famille en quête … d’un poulet. Aventure d’un autre genre, Deep Sea est lui aussi un titre phare du programme, en lice chez les adultes. En se présentant comme une expérience aquatique de deux heures – presque digne d’un parc d’attraction – ce petit bijou de 3D risque de faire sensation. Avec une technicité et une maîtrise de la couleur impressionnante, il promet de faire découvrir les fonds marins comme personne ne les a jamais imaginé. Et puis pour les adultes avides de propositions audacieuses, il y a Knit’s Islands. Entre documentaire et animé, cet alien semble fraîchement débarqué d’une planète encore méconnue de la galaxie animation. Last but not least, n’oublions pas le film qui clôturera sur une note joyeuse le festival : Blue Giant. Cette rencontre avec des aspirants jazzmen à Tokyo offre quelques belles partitions de saxophone, dans un graphisme lumineux et très influencé par l’ambiance groovy des cabarets.

En plus des longs-métrages, une pelletée de courts se disputent le programme. Certains en compétition, d’autres non. Des séances spéciales sont aussi à prévoir. La jeune mais déjà très attendue Queer Stories, dédiée aux productions LGBTQIA+, sera bien sûr de la partie. Et cette année, ce sont les artistes du cabaret Mademoiselle – Daisy Superbitch, Cheri-e Chapstick et l’éternelle Veuve Noire – qui introduiront cette série d’animés aux couleurs de l’arc-en-ciel. Ensuite, pour une soirée pleine d’œstrogènes, rendez-vous à la séance Girls girls girls. Au programme également celle qu’on ne présente plus : la Nuit Animée. Mais encore, entre autres, une spéciale Rick et Morty, une Watch and Dance pour ceux qui ont la bougeotte, et évidemment des séances sci-fi.

En 2024, Anima c’est aussi bien sûr des rencontres professionnelles et des masterclass dont la tête d’affiche n’est autre que le scénariste de Little Miss Sunshine et de Toy Story 3 ; Michael Arndt. Et évidemment, ce sont des projections décentralisées, une offre streaming sur sooner, des débats très à propos sur l’introduction d’intelligences artificielles dans le processus créatif ou encore des activités pour les enfants. Le festival se déroulera d’ailleurs la première semaine des vacances pour les petites têtes blondes francophones. Mais l’offre néerlandophone sera renforcée lors des week-ends. Attention, tout de même à ne pas se tromper de lieu. Avant d’envahir de lointaines planètes, Anima met le cap sur le Marni. En 2023, le festival comptait une augmentation de 16 % du niveau de fréquentation, et avec elle une hausse conséquente des séances sold-out. Pour éviter toutes frustrations, Anima s’agrandit en ajoutant à sa liste de salles situées à Flagey, celle du célébré théâtre voisin. Un espace de détente sera installé dans ce nouveau lieu ; pour se réunir, lire des bandes dessinées ou travailler entre deux projections.

Bref, Anima c’est un beau voyage qui s’annonce. L’exploration de contrées imaginaires inconnues. Rassurez-vous, l’invasion se fera dans le respect de la nature environnante, puisque le festival est labellisé écologique. Alors, qu’est-ce qu’on attend pour embarquer ?