Un amour d’hiver d’Akiva Goldsman

un amour dhiver dvd

Un amour d’hiver

d’Akiva Goldsman

Fantastique, Romance, Drame

Avec Colin Farrell, Jessica Brown Findlay, Russell Crowe, Jennifer Connelly, William Hurt

Sorti en DVD/Blu-Ray le 13 aout 2014

Dans un New-York mythique du début du XXème siècle, Peter Lake (Colin Farrell) est un cambrioleur de talent. Lors d’un casse, il rencontre une jeune femme atteinte de la tuberculose du nom de Beverley Penn (Jessica Brown Findlay). Tombant profondément amoureux d’elle dès les premiers instants, Peter n’ pas d’autre choix que de trouver un moyen de lui sauver la vie.

Histoire intemporelle d’une romance fantastique et de destins croisés, Un amour d’hiver (Winter’s Tale) est avant tout un best-seller éponyme écrit par Mark Helprin en 1983.

Pour l’adaptation cinématographique de cette fable, Akiva Goldsman, scénariste de nombreux films tels que Je suis une légende, Da Vinci Code ou encore De l’ombre à la lumière, passe également derrière la caméra.

Et pour sa première réalisation, le cinéaste américain se paye un casting quatre étoiles. Littéralement. Russel Crowe, Jennifer Connelly, Colin Farrell et Will Smith embarquent dans cette « extraordinaire histoire d’amour » comme le clame la jaquette du DVD.

Mais dès les premières minutes,  tout s’écroule. La poésie annoncée ressemble plus à un alexandrin pensé et narré par Franck Ribéry himself qu’à une véritable ode à l’amour. Et ce sans parler de la qualité de la réalisation qui laisse à penser que les producteurs auraient sans doute du investir dans des cours à l’American Film Institute plutôt que dans un casting surgonflé et inadapté pour un tel film. Et oui, Collin Farrell en jeune premier romantique, étrangement, ça ne fonctionne pas.

De plus, force est de constater que le passage de 1000 pages d’un roman, riche en personnages et en détails, à un scénario de 120 pages altère de manière irrécupérable une histoire a priori extrêmement romantique à une mièvrerie aussi pathétique qu’inintéressante.

En résulte une histoire disparate, sans queue ni tête et finalement peu assumée. La fantaisie, les combats anges/démons, les chevaux volants et le besoin d’un « équilibre cosmique » motivent le scénario dont seul le déterminisme est donné comme une plate justification.

Si le véritable amour est supposé se trouver dans Un amour d’hiver, il est certain que le talent cinématographique ne s’y retrouve pas.

La version DVD se permet tout de même de nous gratifier d’un documentaire sensé nous dévoiler comment les stars du casting ont réussi à porter cette histoire du roman à l’écran. Documentaire qui dure … 5 minutes et 54 secondes ! À l’instar du film, le seul et unique bonus essaye de résumer en beaucoup trop peu de temps et avec des moyens ultra-simplistes ce qu’est l’Amour avec un grand « A ».

Aux limites de l’incohérence et de l’incompréhension, le spectateur fait face à un essai cinématographique complètement manqué qui s’apparente davantage à un cours sur ce qu’il ne faut absolument pas faire au cinéma qu’à une histoire d’amour fantastique au travers du temps.

A propos Quentin Geudens 95 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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