La Banque : 1815-1848 – Première génération : Le Milliard des émigrés

la banque 1815-1848 premiere generation le milliard des emigres couverture

scénario: Philippe Guillaume et Pierre Boisserie
dessin: Julien Maffre
éditions: Dargaud
sortie: 12 septembre 2014
genre: Aventure, historique, finance

Cinq mois seulement séparent les sorties des deux premiers tomes de la bande dessinée de Pierre Boisserie, Philippe Guillaume et Julien Maffre. Un rythme soutenu qui ne déplaira pas aux néo-fanatiques de cette saga au succès assuré. Il faut dire qu’avec le premier opus, les trois acolytes avaient frappé très fort. Une histoire haletante bien documentée, un scénario bien ficelé, des dessins impeccables mettant en avant des personnages charismatiques, que demandez de mieux ?

La Banque, Tome 2, Le milliard des émigrés s’inscrit totalement dans la continuité du premier volet. Toujours aussi riche contextuellement parlant et savoureusement inspirée, l’histoire demeure intrigante et intelligible. De surcroit, le lecteur arrive même à entrer davantage dans le récit grâce à un choix narratif très judicieux : mettre en avant le personnage de Charlotte Saint-Hubert au détriment de la nébuleuse institution financière. Cela dit, la banque, sous toutes ses coutures, reste la principale héroïne de la saga mais l’humaniser permet au lecteur de s’y retrouver plus aisément.

Point de vue de l’histoire proprement dite, les scénaristes nous font définitivement quitter les bas-fonds londoniens pour les hôtels de maître parisiens. De fait, Charlotte a récupéré sa fortune, qu’elle a aussitôt perdue (voir tome 1). Cette dernière se voit alors sauvée par la loi dite du « Milliard des émigrés », mesure prise par Charles X afin de rendre les biens spoliés aux nantis durant la révolution française. Sauf que sa richesse passée a déjà été rétribuée à un autre.

Entre thriller familial et polar financier, cette suite est réussie sous tout point de vue. Plus précise et plus intimiste que le premier tome, elle ravira les amateurs d’histoire au sens large. Une histoire trop peu abordée dans les livres d’école alors qu’elle constitue encore aujourd’hui la colonne vertébrale du système financier. Une bande dessinée se confondant volontiers avec un document didactique et ludique.

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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