1815, la dernière bataille a commencé au Magic Land Théâtre

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Ecriture et mise en scène de Patrick Chaboud, avec Loïc Comans, Christelle Delbrouck, Philippe Drecq, Thomas Linckx, Juan Marquez Garcia, Bénédicte Philippon, Stéphane Stubbé et Xavier Doyen.

Du 20 février au 14 mars 2015 à 20h30 au Magic Land Théâtre (les dimanches 8 et 15 mars à 15 h30)

Aux armes ! 1815, la dernière bataille. Le Magic Land Théâtre décide avant tout le monde de commencer les commémorations de la bataille de Waterloo. D’un côté Napoléon Bonaparte et ses fidèles généraux, de l’autre les grandes puissances qui aimerait faire taire l’empereur mégalo. Si dans la salle, beaucoup d’écoles sont présentes, les professeurs d’histoire vont tout de même avoir un sacré travail car, si quelques références sont respectées, l’intrigue de la journée décisive du 18 juin 1815 ne respecte pas tout à fait les faits et surtout, c’est remodelé à la sauce Magic Land : décors et costumes saisissants, intrigue et humour frôlant l’absurde et anachronismes réguliers.

La pièce démarre avec le Maréchal Ney, qui, à la veille de son procès, va révéler ce qui  s’est vraiment passé : la passion amoureuse de Bonaparte pour Joséphine  qu’il croit morte et leurs retrouvailles mouvementées, alors qu’il doit prendre des décisions cruciales pour la victoire de son armée. On explore la vie de l’état-major, ou des soldats prêt, à la bataille, jusqu’au dénouement le plus tragique et la défaite bien connue de l’empereur.

Comme d’habitude, on en prend plein la vue et plein les oreilles, on retrouve les acteurs habituels, une escalade de vannes surprenantes, des décors à couper le souffle et des costumes fidèles à l’époque et surtout une flopée de chansons originales ou connues comme l’interprétation réjouissante de La Madelon. Il est important d’ailleurs de signaler que la voix de Bénédicte Philippon n’a jamais été aussi belle que depuis qu’elle a quitté le micro. Elle est plus à l’aise avec sa voix et avec son corps et ses interprétations s’en ressentent. Le public lui a d’ailleurs réservé plusieurs applaudissements chaleureux. Certaines chansons connues sont aussi modifiées, mais secret défense, la surprise en sera d’autant plus grande.

Le plus grand plaisir pris ce soir-là, c’est que, malgré tous ces plaisirs habituels, le théâtre de la Rue d’Hoogvorst nous a de nouveau enchanté en nous plongeant totalement dans l’univers créé. Moins de pétages de plomb, moins de gags par dizaines, l’auteur a, cette fois, aussi pris le temps d’installer l’histoire, de plonger dans le quotidien de l’état-major de l’empereur ou dans l’attente des soldats de troupe. Un peu comme si l’auteur, Patrick Chaboud, n’osait pas totalement détourner une partie de son histoire. La fin, plus tragique qu’à l’accoutumée en est le témoin.

Et étonnamment, c’est dans ces créations-là que le Magic Land Théâtre est au-dessus du lot de ses concurrents et fait oublier à son public le monde dans lequel il vit.

http://www.magicland-theatre.com

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine

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