« Survivre au sexisme ordinaire » : un guide pour les combattantes féministes

Titre : Survivre au sexisme ordinaire
Auteurs/autrices : collectif
Editions : Librio
Date de parution : 3 mars 2021
Genre : document, essai

Dans Survivre au sexisme ordinaire, dix-huit féministes partagent leurs analyses et techniques pour retoquer ceux qui font preuve de sexisme, parfois sans même en être conscient.

Il arrive que les femmes soient confrontées à des phrases du type « fais pas ta prude », « t’as tes règles ou quoi? » ou encore « c’est un truc de filles ». Ces remarques font partie d’un sexisme ambiant, qu’on ne relève pas toujours. Le sexisme se définit comme une attitude discriminatoire fondée sur le sexe ou, par extension, sur le genre d’une personne. Il est lié aux préjugés et au concept de stéréotype et de rôle de genre, pouvant comprendre la croyance qu’un sexe ou qu’un genre serait intrinsèquement supérieur à l’autre. Les femmes en sont en majorité la cible. De nos jours, on entend également parler du concept de masculinité toxique qui conduit au sexisme et aux violences contre les femmes.

Lutter contre le sexisme ordinaire

Ce recueil, composé de deux bandes-dessinées et de seize textes, est fait pour répondre avec des arguments qui feront mouche. Dans l’ensemble, les autrices s’expriment avec pugnacité et sans détour. A leur lecture, on peut parfois avoir l’impression d’entrer dans une guerre des sexes. Et pourtant, elles ne font qu’appuyer là où ça fait mal pour éveiller les consciences et lutter pied à pied contre le sexisme.

Pauline Harmange met le doigt sur le mansplaining dans son essai croustillant intitulé « attends, je vais t’expliquer…. ». Le mansplaining ou mecsplication en français est une une pratique souvent inconsciente des hommes par laquelle ils expliquent aux femmes ce qu’elles savent déjà très bien, nous dit-elle.

Amandine Dhée et Fiona Schmidt reviennent sur les injonctions faites aux femmes à propos de la maternité avec « vous, c’est sûr, vous avez l’instinct maternel » et « on n’est pas vraiment femmes avant d’être mère ».

La tribune Féminazies, en référence aux railleries auxquelles les féministes sont confrontées par rapport à leurs revendications, est écrite par le philosophe Paul Preciado.

Dans « Entre elles, les femmes sont toutes des garces », Rebecca Ansellem nous appelle à la sororité pour l’avènement d’une société féministe, en expliquant que les divisions entre les femmes profitent au patriarcat.

Il y a mille façons d’être féministes. Ce recueil met en avant des combattantes de la cause des femmes, qui se battent avec leurs mots et dessins pour démonter les préjugés, stéréotypes ou pire encore, les gestes déplacés auxquels les femmes sont confrontées. Les lire n’est pas toujours très apaisant, mais leur combat est nécessaire pour un monde plus juste et égalitaires.

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