Si Vivants de Kouzy Larsen au Théâtre Varia

Ciné-concert de Kouzy Larsen

Le 18 décembre 2014 à 20h30 au Théâtre Varia

Pour la sortie de son album ce 18 décembre, Kouzy Larsen a donné un ciné-concert au Varia. L’occasion de découvrir un groupe hors norme, aux antipodes de la chanson française classique, dans une mise en scène originale mais pas assez travaillée.

Après s’être classé deuxième ex-aequo à la Biennale de la Chanson française, le band rock Kouzy Larsen, au nom d’une rétroaction acoustique, a présenté les sons de Si Vivants, son premier né, sur fond d’images animées.

Dans un décor citadin, Kouzy Larsen, un personnage au pantalon zébré et à la voix monocorde se perd en ombre chinoise profilée dans les accords timidement dissonants de Miss Carbone (violon et clavier), Jack Handstone (basse), Monsieur Esté (guitare), Tekky (batterie) et Meg (violon et clavier). Ses textes engagés en prose abordent des thématiques d’actualité allant de l’Iran à la montée nationaliste flamande. Son âme vagabonde continue sa réflexion du côté de la pornographie, et des dérives sociétales.

Notre « animal » envahit ensuite un hôtel infesté d’insectes, à la lumière clignotante. Mais rapidement, au bout d’une dizaine de minutes prometteuses, la mise en scène lente s’étiole, faute de recherche, passant d’un simple fauteuil en mode zapping (malheureusement très long) à un concert ordinaire.

Et malgré un propos de qualité, la musique n’aide pas : le fond instrumental tourne en boucle et la voix monocorde du chanteur n’apporte aucun dynamisme, laissant le spectateur perplexe.

La création cinématographique de Barrack Rima, seule véritable qualité du spectacle génère une ambiance malsaine grâce à l’utilisation de collages et de stop-motion. La vidéo finit malheureusement par ennuyer, elle aussi, par la redondance des procédés.

Globalement, les bonnes idées abondent alors que le manque de mise en place et l’amateurisme affaiblissent l’ensemble, avec comme point d’orgue un changement de décor long et laborieux face à un public ahuri, en pleine gueule de bois. Un groupe qu’on espère revoir à l’avenir, après un plus travail approfondi.

Héloïse Dumoulin

A propos H. D. 12 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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