Saisis ta chance, Bartholomew Neil de Matthew Quick

saisis ta chance Bartholomew Neil couverture

auteur : Matthew Quick
éditions : Préludes
sortie : 4 février 2015
genre : conte de fée moderne, fiction épistolaire

Bartholomew Neil, un peu simple d’esprit, a passé 38 ans de sa vie aux côtés de sa mère. A la mort de celle-ci, il se retrouve seul face à lui-même, seul face à la vie. Engagé dans une thérapie de deuil, il rencontre Max, dévasté par la mort de sa chatte Alice et convaincu de l’existence des aliens qui va l’aider à atteindre certains de ses objectifs de vie, comme boire un verre à un bar avec une personne de son âge. On fera aussi la connaissance du père McNamee, prêtre qui vient de se défroquer publiquement, directeur de conscience de Bartholomew depuis son plus jeune âge et qui s’installe chez lui, abusant de la prière comme du whisky irlandais et d’Elizabeth, la sœur de Max, qu’il surnomme la « Filleliothécaire » et dont il est secrètement amoureux. Tout ce petit monde s’embarque alors pour un voyage au Canada, dans le but d’aller au Parlement des Chats ; chacun à la poursuite de réponses à ses questions, chacun ayant quelque chose à se pardonner ou un pan de sa vie à clôturer.

Qui a dit que la simplicité d’esprit était de l’idiotie ? C’est une grave erreur. Les simples d’esprit voient souvent le monde avec une clarté accrue : leur esprit n’étant pas pollué par toutes les considérations d’un adulte qui envisage les choses sous l’angle de ses problèmes et du qu’en-dira-t-on, se creusant la tête pour trouver des solutions alors que la réponse se trouve juste devant leurs yeux ou ne peuvent accepter qu’il n’en existe pas, passant toujours à côté du plus important. « Se couper les cheveux en quatre », « Chercher midi à quatorze heure », « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué »… Ce sont des expressions qui définissent parfaitement le monde des adultes mais qui sont totalement étrangères à Bartholomew Neil. Il voit la vie avec des yeux d’enfants ce qui ne l’empêche pas de grandir, de surmonter des épreuves, de faire preuve de courage, d’éprouver du désir, d’être amoureux, d’avoir envie d’aider les autres, avec comme principes la synchronicité de Jung, la Chance du moment ou encore la philosophie du Dalaï-Lama qui sont bien loin d’être stupides. Finalement, est-ce qu’il n’est pas préférable d’être un idiot heureux plutôt qu’un intelligent malheureux ?

Rédigé sous la forme de lettres adressées à Richard Gere, avec qui Bartholomew pense avoir une connexion psychique, dans un style aux phrases courtes et simples mais utilisant des mots justes qui posent les bonnes questions. Ce roman soulève le thème bien connu de la recherche du bonheur qui est à la portée de tous. Le bonheur ne s’atteint pas en une fois, il y a plusieurs étapes, mais il tend la main à tout le monde… si on se décide à la saisir. Un roman résolument optimiste rédigé par l’écrivain Matthew Quick qui a déjà vu l’un de ses romans transposé à l’écran : Happiness Therapy, lauréat de huit Oscars.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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