Ricki and The Flash, Meryl Streep montre son côté rock’n’roll

ricki and the flash poster

Ricki and The Flash

de Jonathan Demme

Comédie dramatique

Avec Meryl Streep, Kevin Kline, Mamie Gummer

Sorti le 9 septembre 2015

Ricki Rendazzo, une rock star à la carrière bancale, revient dans son foyer des années après l’avoir quitté afin de soutenir sa fille en dépression et ainsi ressouder les liens avec sa famille.

Un feel good movie sur fond de rock FM, qui fait sourire sans jamais vraiment parvenir à nous toucher.

Réalisé par Jonathan Demme, réalisateur oscarisé pour Le Silence des Agneaux, sur un scénario de Diablo Cody (oscar du meilleur scénario original pour Juno), avec au casting Kevin Kline, Meryl Streep – actrice multi-récompensée (dont trois oscars) – et la fille de celle-ci, Mamie Gummer, le film avait pourtant toutes les bases pour réussir.

L’angle de départ était original : l’histoire d’une mère de famille en apparence comblée qui lâche mari et enfants pour vivre sa passion du rock. Mais le scénario très faible n’est pas à la hauteur.

Là où on s’attend à trouver un film juste et sensible sur l’abandon et les relations familiales brisées, on se retrouve avec une comédie familiale américaine clichée et ses personnages stéréotypés : fille dépressive qui s’en remet avec un relooking, un fils gay, l’autre qui se marie avec une bourgeoise coincée et un père riche un peu largué. Sans parler des valeurs familiales sur l’amour, le respect et la loyauté dignes d’un feuilleton télévisé.

Malgré son côté sympathique, le film déborde de bons sentiments (je vous laisse deviner le happy end) et ne fait que survoler ce qui pouvait être intéressant. Les relations parents/enfants et même parents/parents sont mal exploitées, voire anecdotiques. Le film ayant tendance à plus se concentrer sur les scènes musicales qui émaillent l’histoire. Et l’humour un peu bas de gamme ne nous provoque que de rares sourires.

Alors oui, Meryl Streep peut tout jouer et elle nous le prouve encore une fois. Elle sauve les meubles à elle seule et c’est un plaisir de la voir porter des pantalons en cuir, jouer de la guitare et pousser la chansonnette.

De ce fait, la bande originale, faite de reprises et de créations originales dans un pur rock FM, nous renvoie dans les années 80’s au fin fond d’un pub miteux et arrive à nous faire taper du pied dans la salle. Enfin quelque chose de gagné.

A propos Rémi Calmont 5 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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