Pumpkins à La Clarencière

Adaptation théâtrale, scénographie et mise en scène de Iota Gaganas, avec Audrey Gallagher

Du 23 au 25 avril 2015 à 20h30 à La Clarencière

Pumpkins est une ancienne légende, directement issue du folklore irlandais. À La Clarencière, ce théâtre littéraire qui a tout pour vous surprendre et vous charmer, Iota Gaganas a décidé d’adapter ce mythe à la scène. Et c’est une réussite.

La Clarencière est une maison ixelloise dont la cave a été aménagée en un petit théâtre intime d’une quarantaine de places. Le lieu, hors du commun, accueille le spectateur dans un décor intriguant, qui s’avère vite propice à plonger le spectateur dans l’ambiance du spectacle. Et voilà que la lumière baisse. La silhouette encapuchonnée de la conteuse fait son apparition. Celle-ci, seule en scène, ce qui vaut mieux pour elle vu l’espace exigu dont elle dispose, va nous raconter l’histoire d’un jeune et vaillant guerrier celte.

Un beau jour, le guerrier rencontre dans la lande trois hommes transportant leur sœur dans un coffre. Bien entendu, le guerrier tombe éperdument amoureux de la jeune fille et s’embarque dans une aventure digne des plus belles pages des frères Grimm, au cours de laquelle il devra affronter une sorcière, une armée de morts-vivants ou encore le roi d’un cimetière, tout cela afin de mériter l’amour de la dame de ses pensées.

Audrey Gallagher, la jeune actrice belgo irlandaise qui nous raconte cette étrange histoire, met dans sa narration beaucoup de finesse, si bien que l’on pourrait se contenter de l’écouter les yeux fermés. Son ton est juste, ses expressions touchantes. Plus on l’écoute, plus on se laisse charmer par la légende du guerrier. Du reste, le jeu de scène demeure minimaliste et n’offre guère de véritable plus-value à la représentation. La conteuse oscille entre une citrouille qu’elle gratte avec un morceau de bois, et quelques bouts de mannequins auxquels elle chipote de temps à autre, comme pour se donner une contenance.

On devine que le spectacle a été monté avec les moyens du bord. Mais qu’importe, là n’est pas l’essentiel. La magie opère, et ce faisant elle nous permet de découvrir un pan de la culture celte méconnu dans nos contrées, tout en passant un agréable moment. À quoi bon s’en priver ?

A propos Ivan Sculier 67 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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