Fantômes de soirée, là où les réseaux sociaux peuvent vous emmener

Scénario : Mr Tan
Dessin : Yomgui Dumont
Éditeur : Casterman
Sortie : 06 septembre 2023
Genre : Humour, BD Jeunesse

Écrite par Mr Tan, prolifique auteur de mangas et romans pour jeunes adultes, et dessinée par Yomgui Dumont, la série 109 rue des soupirs nous revient pour un nouvel épisode plein de rebondissements, Fantômes de soirée, qui verra nos héros sortir de la maison qu’ils hantent depuis des siècles pour se mélanger à la population locale.

L’heure est en effet grave pour les fantômes du 109. Une terrible découverte risque de bouleverser leur vie pour l’éternité : ils ont des… voisins. Pire, ces voisins, qui emménagent à peine, sont des fêtards et font nuit et jour un vacarme à réveiller les morts ! Comment retrouver le calme indispensable au bien-être des spectres ? Jamais à court d’idées, Elliot embarque Eva, Walter, Amédée et Angus dans un plan imparable – à moins que les fantômes se laissent emporter à leur tour par la fête…

Gratitude éphémère

Comme dans le précédent volume chroniqué ici, Fantômes d’extérieur, le ton utilisé est clairement celui de l’humour, les jeux de mots s’enchaînant en début de volume à une cadence infernale. Et comme précédemment, la couche humoristique n’occulte en rien le propos, à savoir informer les plus jeunes lecteurs sur certains dangers de notre société actuelle. Alors que Fantômes d’extérieur nous parlait d’amitié, de courage et de la place que chacun essaie d’obtenir dans la société, Fantômes de soirée nous en met garde contre l’asservissement aux raisons sociaux ainsi que le sentiment d’immédiate et éphémère gratitude procuré par ceux-ci.

Graphiquement, on retrouve les teints monochromes déjà présents dans les précédents albums et des héros aux traits assez caricaturaux.

Toujours drôle et ne tombant jamais dans la facilité, la série 109 rue des soupirs montre que l’on peut parler de sujets sérieux sans pour autant perdre son humour ou faire peur inutilement aux jeunes lecteurs. Une vraie réussite que l’on ne peut que saluer.