Our only wish, retour dans les années 80

Our only wish
de Lee Taewoong
Documentaire
Présenté dans le cadre des Korean Film Fridays

Dans le cadre des Korean Film Fridays, le centre culturel coréen de Bruxelles propose de revenir sur l’histoire moderne de la Corée à travers une série de six documentaires retraçant chacun un événement qui a façonné l’image et l’état d’esprit du pays. Le premier de ces documentaires, Our only wish, disponible jusqu’au 19 novembre à cette adresse, évoque les mouvements étudiants des années 80 et leurs revendications pour de grands changements sociétaux.

Si la démocratisation a été réalisée sur le papier, de nombreux problèmes subsistent en effet et la société coréenne reste marquée par le prisme « nationalisme/anticommunisme/fascisme » qui empêche le débat d’idées sur de nombreuses questions. Dès lors, c’est à travers les nombreuses manifestations et actions de protestations que la jeunesse sud-coréenne pourra trouver un exutoire à ses frustrations, en mettant notamment sur la table la question des relations avec la Corée du Nord.

L’évolution d’une société

Our only wish est un documentaire très intéressant car il montre à quel point une société peut évoluer rapidement, que rien n’est jamais gravé dans le marbre. C’est d’autant plus utile de regarder quelques décennies en arrière que l’image actuelle projetée par le pays est fort différente de celle renvoyée au milieu des années 80. Beaucoup de gens ne regarde en effet un pays qu’à travers ce qu’il propose sur le moment même, oubliant que pour en arriver là, il a souvent dû passer par des périodes de contestation et de remise en question. Une société vivante est toujours le lieu de débat d’idées, de remise en question, c’est ce qui la fait évoluer. Se pencher en arrière sur d’autres révolutions nous permet dès lors de mieux comprendre les mouvements d’humeur dans nos sociétés actuelles.

Il faut saluer l’initiative du centre culturel coréen car se pencher sur son passé n’est pas une chose facile, mais cette transparence permet d’envisager le présent et l’avenir de manière plus sereine, en ayant conscience des étapes que le pays a traversées. Après avoir présenté plusieurs documentaires lors du Festival du Film Coréen de Bruxelles en octobre, regarder Our only wish est donc l’occasion pour le spectateur de continuer son apprentissage de la société sud-coréenne.