Music Palace : la musique sous tous les angles

Plantée au beau milieu du quartier des ambassades au Centre de Bruxelles, la Villa Empain est un bâtiment aussi somptueux que mystérieux qui accueille depuis le 25 septembre dernier l’exposition Music Palace. Une exposition qui, vous vous en doutez, nous parle de musique… mais pas seulement !

En effet, tout au long d’un parcours riche et varié en créations artistiques, on y découvre la musique comme un art mystique et fédérateur qui a été capable de véhiculer des émotions, des idées, mais aussi des valeurs – parfois contestataires – à travers les époques.

Des émotions indescriptibles
La science a aujourd’hui encore du mal à saisir la complexité et l’origine des émotions que procure la musique. A ce titre, certains diront que la musique reste « l’ultime mystère des sciences de l’homme« . Et pour sûr, rares d’entre nous sont ceux qui ne se sont jamais surpris à taper du pied sur un rythme entraînant ou à fermer les yeux pour se laisser mieux emporter par de subtiles jeux de mélodies. Oui, la musique entraîne avant tout des émotions.

C’est d’ailleurs la facette de cet art qui est la plus représentée dans l’exposition, notamment avec l’oeuvre Banshees d’Arnaud Maguet, un collage de gros plans centrés sur les visages de jeunes fans hystériques à l’idée de voir leurs idoles de l’époque, que l’on imagine alors être Sinatra, les Beatles ou encore les Stones.

Et puis il y a aussi les émotions que ressentent les artistes eux-mêmes. Celles qu’ils désirent partager. Ici, on profitera alors de l’oeuvre du génie loufoque Charlemagne Palestine qui, avec un piano à queue recouvert d’un nombre impressionnant de peluches multicolores arrive à créer un décalage provoquant rires et amusement. Ajoutez à cela une bande son répétée en boucle, sans début ni fin, qui peut paraître légèrement cacophonique au premier abord, mais qui vous touche et vous apaise très vite, de par sa simplicité évidente opposée à sa complexe et rare délicatesse.

Un moyen de rébellion
Mais si l’on entend souvent dire qu’elle adoucit les moeurs, la musique peut aussi être synonyme de rébellion ou encore un moyen de revendication politique. C’est le sujet de l’oeuvre Domino Dancing de l’artiste Iranienne Anahita Razmi. Avec ce film mettant en scène un marathon de danse organisé dans un appartement de Téhéran, Anahita Razmi veut mettre en avant une volonté de liberté évidente émanant de la jeunesse iranienne, dansant interminablement au rythme de gorgées d’alcool et de musique occidentale. Ce genre d’actes étant officiellement interdits par l’Etat Iranien, ces soirées doivent se dérouler de manière clandestine…

Anahita RazmiDomino Dancing, Anahita Ramzi

Avis aux amateurs, vous n’avez plus que quelques jours pour visiter l’exposition Music Palace qui fermera ses portes le 8 février 2015.

Plus d’infos:
Exposition à la Villa Empain jusqu’au 8 février 2015
http://www.villaempain.com/expos/expositions-en-cours/

A propos Florian Donnet 22 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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