« L’Homme qui aimait trop les livres » : anecdotes pour les amoureux des livres

titre : L’Homme qui aimait trop les livres
auteur : Allison Hoover Bartlett
éditeur : Marchialy
sortie : 4 octobre 2018
genre : roman

Avec L’Homme qui aimait trop les livres, Allison Hoover Bartlett offre un récit haletant au goût fort proche du film Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg, comme l’annonçait la quatrième de couverture. Un petit plaisir de dimanche après-midi.

John Gilkey rêve de posséder une bibliothèque qui impressionnerait toute personne entrant chez lui. Il se met donc en tête de collectionner les livres rares reconnus comme tels. Sauf que les livres rares coûtent cher, et que Gilkey n’a pas les moyens de s’offrir les livres de ses rêves. Il décide donc de les “emprunter”, d’une manière ou d’une autre. Emporté par sa mégalomanie, il se fait rapidement remarquer dans ce petit monde qu’est le monde du livre rare. Toutefois, il redouble d’habileté pour ne pas se faire reconnaître et obtenir ce qu’il convoite à tout prix. C’était sans compter Ken Sanders, surnommé le biblioflic, prêt à tout pour mettre Gilkey derrière les barreaux.

Toutes ces aventures nous sont racontées par une journaliste qui s’intéresse aux collectionneurs de livres rares et aux supercheries de Gilkey dans le cadre d’un de ses articles. Le roman est parsemé d’anecdotes croustillantes sur ce petit monde d’amateurs de livres rares, récoltées par l’auteur au fur et à mesure de son enquête. Ce côté anecdotique, ponctuel, fait en grande partie le charme du roman, lui conférant son caractère truculent. Il éveille ainsi la curiosité du lecteur, qui attend avec impatience la prochaine anecdote livrée par l’auteur.

Si cette particularité du roman fait d’une part son charme, elle lui fait également défaut. En raison de ces nombreuses anecdotes qui apparaissent à tout moment, on perd peu à peu le fil de la narration, et tout repère chronologique. On ne sait plus si Gilkey était en prison à ce moment-là, quand il a été arrêté, etc. On s’égare très facilement entre les lignes. Autre bémol : on se demande comment un livre traitant des amoureux du livre en tant qu’objet peut être présenté ainsi : la couverture du livre n’a définitivement rien d’attirant pour le lecteur.

Ces petits bémols n’ont toutefois rien de dramatique, le roman se dévore malgré tout avec beaucoup de plaisir, bien qu’il puisse difficilement être qualifié de récit narratif. Allison Hoover Bartlett nous offre un livre particulièrement plaisant à lire un dimanche après-midi dans son divan avec une petite tasse de thé.