« Le jour avant le lendemain », chronique d’un monde disparu

Titre : Le jour avant le lendemain
Auteur : Jørn Riel
Editions : Gaïa
Date de parution : 20 janvier 2021
Genre : Roman

Adapté au cinéma par Marie-Hélène Cousineau et Madeline Ivalu en 2008, Le jour avant le lendemain de l’écrivain danois Jorn Riel est sorti dans sa traduction française en janvier aux éditions Gaïa. Abordant un épisode méconnu du passé du Groenland, il nous conte une histoire cruelle et tragique, où mythes et poésie s’entremêlent.

Dans le nord-est du Groenland, la tribu de Katingak est sur le point de rejoindre le camp d’été. Pour Ninioq, le temps sera venu de faire ses adieux au monde des vivants. Mais Tornarssuk, le maître de tout, en a décidé autrement. Comme après chaque saison de chasse, il faut aller faire sécher le poisson et la viande sur la petite île de Neqe. Et c’est à elle, la doyenne de la tribu, et à son petit-fils Manik qu’échoit cette mission. Sur cette terre hostile et malgré son grand âge, Ninioq apprend au fils de son fils les gestes de la vie et lui transmet les traditions et les légendes de la tribu. Mais quelque chose s’est passé, Ninioq le sent.

Lire Le jour avant le lendemain, c’est se plonger dans un univers de légendes et d’esprits, un monde où l’homme se fond dans la nature, vit au rythme des saisons et accepte son destin car il croit fermement qu’il fait partie d’un tout qui le dépasse. C’est un récit dur mais également un cri du cœur par rapport à la crise environnementale actuelle, l’histoire d’un peuple qui assiste petit à petit à sa propre disparition.

Captivante dans ses descriptions de la vie quotidienne en harmonie avec la nature, l’écriture manque pourtant à certains moments de fluidité, surtout en début de roman où l’on apprend à connaître les différents protagonistes. Néanmoins, si le lecteur passe ce premier cap, l’histoire ne le lâchera plus jusqu’à la fin tragique de ce récit.

Amoureux de la nature et de grands espaces, anthropologues, Le jour avant le lendemain s’adresse à vous.