La Montagne rouge, une fin de partie en demi-teinte pour Aristophania

Scénario : Xavier Dorison
Dessin : Joël Parnotte
Éditeur : Dargaud
Sortie : 28 janvier 2022
Genre : Fantasy

La sortie de La Montagne rouge, quatrième tome de la série qui vient clore les aventures d’Aristophania est l’occasion de tirer un bilan sur la série de Fantasy imaginée par Xavier Dorison, prolifique auteur déjà connu pour les scénarios du Troisième testament, d’Undertaker ou encore de XIII Mystery. Si elle a eu le mérite de nous plonger dans un nouvel environnement, on ne peut malheureusement pas dire qu’elle a révolutionné le genre, les mécanismes scénaristiques restant identiques à ceux mis en œuvre dans d’autres séries de Fantasy ou de science-fiction.

La révolte de Gédéon, le Roi banni, est en marche. La haine qui l’anime, et dans laquelle il puise la force de son Azur noir, est plus puissante que jamais. C’est justement cette haine, cette colère des opprimés, qui sera l’ingrédient principal de la grande révolution qu’il prédit à la Montagne rouge. Pour empêcher les desseins du Roi banni de se réaliser, Calixte, accompagnée de son frère Victor, poursuit sa quête de la Source Aurore. Mais le temps presse : la Commune de Marseille est sur le point d’éclater et les laquais de Gédéon sont à leurs trousses.

Un scénario peu inspiré

A la lecture de ce dernier tome, on reste partagé sur l’évaluation finale à donner à la série. Si certains éléments tendent à prouver que le scénariste a essayé d’insuffler un peu de nouveauté, notamment au niveau des environnements, de l’époque où se déroulent les faits et du lien avec des événements historiques réels, l’ensemble sonne parfois un peu faux, notamment au niveau des dialogues et de la psychologie des personnages. Ainsi, si les nombreux retournements de situation de La Montagne rouge apportent du rythme aux aventures de nos héros, cela semble parfois trop beau pour être vrai et nuit dès lors au réalisme du récit.

Si La Montagne rouge apporte de nombreuses réponses aux fans de la série et se révèle agréable à lire, l’ensemble de l’œuvre, même si sa lecture est plaisante, ne laissera peut-être pas une trace indélébile dans la mémoire des lecteurs.