La Bonne Epouse, comédie romantique

La Bonne Epouse
de Martin Provost
Comédie
Avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky, Edouard Baer
Sorti le 11 mars 2020

1967, en Alsace, Paulette Van Der Beck dirige une école ménagère destinée à l’éducation des jeunes filles et à leur conversion en de parfaites épouses et mères au foyer. Au programme : comment repasser une chemise d’homme en sept minutes chrono, faire sauter des crêpes sans se rater et bien sûr, apprendre à se comporter en tant que bonne épouse et mère modèle. Mais voilà qu’à l’approche de mai 68, le modèle de la femme au foyer est chamboulé, ainsi que la vie de Paulette.

On ne peut pas se tromper avec un thème pareil. L’émancipation des femmes et la libération de la tutelle masculine restent toujours d’actualité, même si l’histoire du film prend place il y a plus de 50 ans ! Un sujet sérieux et délicat mais traité ici de manière très légère, colorée, drôle et surtout romantique.

Le romantisme qui plane sur tout le film, avec d’abord Paulette, incarnée par la très belle Juliette Binoche, qui n’aurait jamais pensé retomber amoureuse après la mort de son mari. Le romantisme ensuite avec Gilberte, la belle-sœur de Paulette, professeure de cuisine à l’école ménagère, et fan d’Adamo, jouée par une Yolande Moreau aussi bonne vivante que poétique. Ce duo très touchant se retrouve donc à devoir gérer l’école aux côtés de sœur Marie-Thérèse (Noémie Lvovsky) et de son autorité à toute épreuve, héritée de ses années dans la résistance. Parlons dans ce cas d’un trio, complété par un groupe de jeunes actrices, élèves de cette école ménagère à qui l’on doit au film toute cette légèreté, et qui prouve que La bonne épouse, c’est avant tout de bonnes actrices. Sans oublier bien sûr Edouard Baer, excellent en amoureux transi.

Bien que parfois théâtral et un peu surjoué, La Bonne Epouse parvient à nous transporter par sa poésie, son romantisme et son humour.

A propos Alexandra Le Seigneur 16 Articles
Journaliste du Suricate Magazine