It’s My Life And I Do What I Want aux Tanneurs

Conception et interprétation de Guy Dermul, Pierre Sartenaer

Du 18 au 22 mars 2015 à 20h30 au Théâtre Les Tanneurs

It’s My Life And I Do What I Want est né de la volonté d’interroger l’histoire européenne du XXème siècle à partir d’une figure artistique oubliée. Au départ, les deux auteurs sont tombés sur un poème intitulé Sneeuwzee, écrit par Willem Kroon et publié quinze ans auparavant dans Raster (la revue de l’éditeur néerlandais De Bezige Bij). Une biographie en minuscules indiquait que l’homme était plasticien et qu’il avait aussi écrit des pièces de théâtre. Nous sommes bien avant internet ; aucune bibliothèque ne le connaît.

Willem Kroon, obscur personnage, caché dans les livres de l’histoire oubliée. Willem Kroon, artiste néerlandais, plasticien, poète, dramaturge, a côtoyé et inspiré de nombreux artistes connus du XXème siècle tels que The Animals, Jerzy Grotowski et Samuel Beckett. C’est l’histoire d’un artiste à la carrière protéiforme empreinte de ses divers voyages de la France en passant par la Pologne, l’Angleterre et l’Italie.

Ce qui pourrait n’être qu’une succession d’anecdotes tirées de la vie d’un artiste en constante évolution, devient sous la plume et aux mains de Pierre Sartenaer et Guy Dermul, un récit prenant qui nous fait accéder à la Grande Histoire du XXème siècle par la petite porte, pour mieux en comprendre la réalité vécue par ses contemporains.

Pour réhabiliter Willem Kroon dont le nom est passé à la trappe, les deux auteurs – metteurs en scène – interprètes s’arment de tous les moyens qu’ils possèdent à travers des archives vidéos, des livres, des revues, recréant les performances artistiques de Kroon, rejouant des extraits de ses pièces de théâtre, faisant également participer le public dans une des ces reconstitutions.

It’s My Life And I Do What I Want est un spectacle duquel on n’ose trop dévoiler tant le coup de théâtre est agréable à recevoir. C’est dans tous les cas, très bien écrit, passionnant, intriguant, instructif dans le fond et énormément dans la forme. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si Guy Dermul et Pierre Sartenaer ont reçu le Prix de la Critique du meilleur auteur pour ce spectacle.

A propos Baptiste Rol 17 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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